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L’Alsace gothique

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5.2.2. Histoire de la construction

Les anciens édifices
Les premiers pas du gothique : 1180-1225
La nef
La façade occidentale
La flèche
Derniers travaux

5.2.2.5. La flèche

Strasbourg, cathédrale : la face arrière du massif occidental et le flanc sud de l’édifice
Strasbourg, cathédrale : la face arrière du massif occidental et le flanc sud de l’édifice

A la mort de Conrad, son successeur, Michel de Fribourg (1383-1388) est chargé de l'exécution du beffroi. Il modifie une ultime fois le projet (vers 1383) pour aboutir à une « Façade falaise » de type germanique en comblant le vide entre les deux tours par un énorme remplage, sorte de tour centrale. Mais ce bloc façade, achevé par Claus von Lohre (1388-1399) ne satisfait pas le magistrat qui fait appel en 1399 à Ulrich d'Ensingen qui vient de commencer la gigantesque tour d'Ulm. Le maître d'oeuvre souabe présente un projet de haute tour comportant un octogone cantonné de quatre tourelles d'escalier, surmonté d'un petit étage servant de base à une flèche ajourée aux arêtiers gracieusement incurvés. Son projet à flèche incurvée n'est que partiellement réalisé. A sa mort, en 1419, seuls l'octogone et son petit étage sont terminés.

Le nouveau maître d'oeuvre, Jean Hültz de Cologne (1419-1449) modifie une ultime fois les plans. Il surélève les tourelles d'escalier jusqu'au départ de la flèche qu'il érige selon ses propres conceptions : une flèche aux arêtiers chargés de tourelles, oeuvre d'une rare virtuosité qui exprime au surplus cette nouvelle recherche d'un style plus anguleux et plus compact. C'est en 1439, date mémorable, que s'achève la flèche vertigineuse, une sorte de gratte-ciel avant la lettre. A ce stade (d'ailleurs définitif), le Magistrat est très satisfait du travail, car il considère la haute tour non seulement comme le couronnement de la cathédrale, mais aussi comme une sorte de beffroi symbolisant la puissance et la grandeur de la ville.

Strasbourg, cathédrale : contreforts, arcs-boutants et pinacles du flanc sud
Strasbourg, cathédrale : contreforts, arcs-boutants et pinacles du flanc sud

Cette tour de 142 mètres de haut fait de Strasbourg la ville ayant l'édifice le plus haut du monde ! Elle gardera « ce record du monde » jusqu'en 1847 où la flèche de l'église Saint-Nicolas de Hambourg (144 m de hauteur) fut achevée. (Beauvais ou Londres avaient des flèches plus hautes, mais elles se sont écroulées)

Par plusieurs fois, on tente de rajouter une seconde tour à la façade strasbourgeoise, mais le projet n’aboutira jamais : le sol n'est pas très stable et le colossal édifice repose déjà sur un « lac » dont d'énormes poutres de chêne des Pyrénées supportent l'ensemble : une seconde tour aurait donc pu faire définitivement pencher ou choir l'édifice entier. Une tentative notoire est entreprise vers 1530 avec la construction d'une tourelle provisoire, mais elle échoue à cause d'une grande tempête en 1533. Cet échec vient renforcer l'idée de garder l'édifice tel quel.


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