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L’Alsace gothique
3. Art gothique en France Le rôle de la France Architecture religieuse Architecture civile et militaire Sculpture Peinture Objets d’art
3.2. Architecture religieuse3.2.1. Le XIIè siècle : Le gothique primitif3.2.1.1. 1100-1140 | Saint Denis : l’abbaye : le déambulatoire |
Le premier art gothique, le gothique primitif naît durant la seconde partie du XIIè à l'abbatiale royale de Saint-Denis (1135). Le clergé séculier est alors tenté par un certain faste architectural. Saint-Denis, reconstruit sous l'impulsion de l'abbé Suger (1144) passe pour le prototype et est suivi au chœur de Saint Martin des Champs, Saint Pierre de Montmartre (1140) et au choeur de Saint Germain des Prés (1163). Mais ce parti, très audacieux, ne sera pas immédiatement compris et suivi (façade harmonique, double déambulatoire, voûtes d'ogives).
La cathédrale Saint-Étienne de Sens (1140) est un autre exemple initiateur de ce mouvement, mais moins audacieux que Saint-Denis : alternance des supports (piles fortes et piles faibles, voûte sexpartite, murs qui restent relativement épais. La principale des innovations de Sens est l'absence de transept qui unifie l'espace et l'éclairage plus abondant. Les apports de Sens sont compris plus vite que ceux de Saint-Denis et rapidement de nombreux édifices vont suivre son exemple, dans un premier temps au nord de la Loire comme Noyon, Senlis, Soissons, Laon et en Angleterre la cathédrale de Canterbury (1184 par Guillaume de Sens)...
En province, ce sont Bellefontaine, l'église Saint Etienne de Beauvais et la chapelle de l'évêché de Laon.
| Paris, saint Germain des Prés : le chevet |
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| Sens : la cathédrale |
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3.2.1.2. 1140-1155 | Cathédrale d’Evreux : La façade |
Peu à peu l'on s'achemine vers le gothique pur en prenant pour modèle les édifices de l'art anglo-normand : façade encadrée de tours, tribunes sur les bas-côtés, alternance des supports (colonnes rondes - piles composées), galerie de circulation à la hauteur des fenêtres, croisée d'ogives quadripartite ou sexpartite : ainsi se présentent la cathédrale d'Evreux, l'abbaye des Hommes de Caen, l'abbaye des Dames de Caen.
| Caen, l’abbaye aux Dames, ou « la Trinité », fondée par la reine Mathilde, épouse de Guillaume le Conquérant vers 1060 |
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| Caen, l’abbaye aux Hommes ou Saint Etienne. La croisée |
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3.2.1.3. Les premières grandes réalisations : 1155-1190 | Laon : la cathédrale Notre Dame : La nef centrale |
Les premières réalisations naissent dans la deuxième moitié du XIIè : Noyon (1155), Laon (1155-1160), Soissons (1180) et Notre Dame de Paris (1163 par Maurice de Sully puis Pierre de Chelles et Jean Ravy). La cathédrale de Paris influençe les églises de Mantes, St Germer de Fly, Arcueil, Saint Leu d'Esserent, Moret, Bourges, Le Mans.
Ces cathédrales ont une voûte sexpartite et des tribunes sur les bas-côtés, avec une élévation à 4 étages (arcades, tribunes, triforium ou petites arcades situées sous les fenêtres hautes, fenêtres hautes). Laon et Soissons ont des croisillons arrondis. Paris renonce à l'alternance des supports dans la nef pour de grosses colonnes monocylindriques.
On assiste aussi au développement de certaines particularités régionales :
- Dans le nord domine la verticalité.
- Dans l'ouest (Anjou et Poitou) règne une architecture plus robuste et trapue.
- En Bourgogne, mis à part Vézelay, tout est dominé par l'art des cisterciens de Saint Bernard : simplicité et harmonie, pas de sculpture, pas d'élévation exagérée, ni déambulatoire ni absidioles : Pontigny (1150), Preuilly, Noirlac, Cîteaux (1148, disparue). Cîteaux influence surtout l'Allemagne (Heisterbach 1202) et l'Italie (Fossanova, Casamari). Vézelay n'est pas cistercienne : Plan de Saint Denis, élévation de Sens dans le choeur.
| Senlis, la cathédrale. Voûte de la nef |
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| Soissons : cathédrale saints Gervais et Protais. Elévation de la nef |
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| Beauvais : cathédrale saint Pierre : les voûtes culminent à 48 mètres de hauteur |
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| Paris, Notre Dame : façade occidentale |
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| Collégiale Notre Dame de Mante la Jolie : élévation de la nef |
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| Abbaye de Saint Germer de Fly. L’abbatiale |
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| Abbatiale saint Leu d’Esserent. Vue générale |
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| Bourges : la cathédrale. Le chœur |
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| Noirlac : la nef de l’abbatiale |
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| Le Mans : cathédrale saint Julien. La nef. Elévation |
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3.2.2. L'art des Grandes Cathédrales : 1190-1230 | Chartres : cathédrale Notre Dame, la nef |
Le Gothique Classique correspond à la phase de maturation et d'équilibre des formes (fin XIIé-1230 environ). On construit alors toutes les grandes cathédrales. Le rythme et la décoration se simplifient. En réalité, on privilégie le colossal au détriment du raffinement ; l'élan vertical est de plus en plus prononcé. L'architecture s'uniformise : on abandonne l'idée de principe de piles alternées très marqué à Sens. De même, on commence à connaître le nom des architectes, notamment grâce aux labyrinthes (Reims). Le travail se rationalise, la pierre se standardise.
Le prototype est Chartres, projet ambitieux avec une élévation à trois niveaux rendu possible grâce au perfectionnement dans le contrebutement. La mise au point des arcs-boutants permet de supprimer les tribunes qui jusqu'alors jouait ce rôle.
Ainsi naissent des édifices plus vastes en longueur, (Paris, 127m ; Chartres, 130m ; Reims, 138m ; Amiens, 145m), et en hauteur (Paris, 34m ; Chartres, 35m ; Reims, 38m ; Amiens, 44m ; Beauvais, 47m).
| Reims : la cathédrale saint Remy |
Quant à la sculpture, elle devient florale et froide, se noyant dans les hauteurs, sur les chapiteaux. On perd ainsi l'infinie variété des sculptures sur chapiteaux de l'art roman. A l'intérieur, les sculptures deviennent plus rares (revers de la façade de Reims, ou mur bas formant la clôture du choeur), mais cette rareté est compensée par la richesse des sculptures aux portails. Le portail gothique prend sa forme définitive à la cathédrale de Senlis vers 1185.
Les statues ornent voussures, piédroits, archivolte, trumeaux... Elles évoquent les vérités éternelles et expriment la vie. Cette sculpture atteint son plein épanouissement aux portails des croisillons de Chartres (1205-1240), à la porte de la Vierge de Notre Dame de Paris (1210-1220), aux façades d'Amiens (1125-1236), Bourges, Reims. La façade de la cathédrale est une vraie « Encyclopédie en images » qui exprime la Rédemption, le jugement dernier, le Règne de Dieu et l'Histoire des Hommes. Elle est un miroir des croyances du temps et des connaissances du Moyen Âge gothique.
A coté de la statuaire et comme elle, la sculpture ornementale s'inspire de la nature et imite les plantes des prés et des bois.
Les autres pays d'Europe commencent à s'intéresser à cette nouvelle forme architecturale (Canterbury, Salisbury, ...).
| Chartres : cathédrale Notre Dame, la nef |
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| Chartres : cathédrale Notre Dame, voûtes de la nef |
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| Chartres: cathédrale Notre Dame : portail central du transept nord.1194-1220 |
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| Chartres: cathédrale Notre Dame : vitrail du transept nord : mort et glorification de la Vierge. La rose |
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| Reims : la grande rose |
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| Amiens, la cathédrale. La voûte du chœur |
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| Amiens, la cathédrale. Représentation de la façade occidentale |
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| Bourges : la cathédrale Saint Etienne. Sculptures du portail |
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| Paris, Notre Dame : portail du Jugement |
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| Paris, Notre Dame : portail du Jugement : tympan et voussures |
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| Cathédrale de Canterbury : la croisée du transept |
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| Salisbury : la cathédrale : la nef |
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3.2.2.1. Caractères généraux | Plan de la cathédrale de Chartres, vers 1195 |
Dans le plan : C'est celui des grands édifices romans, mais avec une importance accrue donnée au choeur (Amiens surtout). Le choeur possède des bas-côtés doubles et se pare de chapelles rayonnantes : 5 à Chartres et Reims, 7 à Amiens, Clermont Ferrand, Narbonne, 11 à Orléans (ancienne cathédrale), 13 au Mans.
Dans l'ordonnance intérieure : Trois étages seulement : arcade, triforium, fenêtres hautes. Il n'y a plus de tribunes. Les colonnes sont complexes. Les fenêtres sont de plus en plus larges (Surtout à Chartres) car les vides l'emportent sur les pleins. La partie supérieure de la façade est ajourée d'une immense verrière ronde. La voûte est quadripartite (sauf en Bourgogne où elle est sexpartite). Les voûtes sont de plus en plus hautes : elles atteignent 48m à Beauvais. Le système de contrebutement est de plus en plus apparent (Saint Urbain de Troyes), les contreforts s'ornent de pinacles qui se transforment en niches pour statues (Reims), les clochers se multiplient (7 à Laon, 9 à Chartres). La nef s'allonge de 120m (Bourges) à 145m (Amiens).
| Noyon, cathédrale Notre Dame : élévation de la nef |
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| Carcassonne : la cathédrale saint Nazaire. La croisée |
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| Troyes, basilique saint Urbain |
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3.2.2.2. Les grandes cathédrales* Chartres : Consacrée le 17 octobre 1260 après deux incendies. Le chevet est bâti sur l'ancienne crypte de 1194. Les voûtes sont terminées en 1220, les portails en 1240 et le porche en 1250. Chartres influencera le choeur de la cathédrale de Soissons.
| Chartres: cathédrale Notre Dame : le Portail royal |
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* Reims : La cathédrale saint Remy, commencée en 1210, en remplace deux antérieures, mérovingienne et carolingienne. Elle réunit les caractéristiques de l'art gothique classique du XIIIè. Architectes : Jean d'Orbais, Jean le Loup, Gaucher, Bernard de Soissons. Elle est achevée en 1250.
| Reims : la cathédrale saint Remy |
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| Reims : la cathédrale saint Remy. Groupe de la visitation du portail central. « L’ange du sourire |
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Amiens : Travaux commencés en 1250. Incendiée en 1258 elle fut reconstruite en partie dans le style rayonnant. Architectes : Robert de Luzarches, Thomas et Renaud de Cormont. Amiens influence les chevets de Beauvais, Cologne, Tours, Troyes, Anvers, Limoges, Narbonne, Clermont, Rodez, Toulouse, Gérone, Barcelone.
| Amiens, la cathédrale. Nef centrale et collatéral |
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En Normandie : L'influence de l'Ile de France se conjugue avec celle de la Bourgogne, tout en respectant les particularités locales : tour - lanterne carrée à la croisée, tracé aigu des arcs, moulurations profondes. Ainsi Lisieux (1170-1235), Bayeux (1235), Coutances (1218-1274) qui inspirera Le Mans (1254) et Tolède.
| Bayeux : la cathédrale saine Marie |
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| Cathédrale Notre Dame de Coutances. Vue générale |
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| Le Mans : cathédrale saint Julien |
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L'architecture monastique bénédictine est importante dans les nouvelles constructions : Mortemer, Savigny, église de la Trinité de Fécamp (1187, 150m de long), Saint Ouen de Rouen (1339) déjà flamboyante, et le Mont Saint Michel (1211-1228). Au XIVè, le régionalisme normand disparaît pour réapparaître au XVè dans le flamboyant rouennais d'influence anglaise.
| Abbaye de Mortemer. Vestiges de l’abbatiale cistercienne fondée en 1134 |
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| Rouen : saint Ouen. Vue du chevet |
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| Le Mont Saint Michel : vue générale de l’abbaye |
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Dans le Midi : Les cathédrales s'inspirent de celle du Nord : Clermont, Narbonne, Rodez s'inspirent d'Amiens grâce à l'architecte Jean Deschamps. Bayonne a des rapports avec Reims et Soissons ; Toulouse, Bordeaux et St Nazaire de Carcassonne (Choeur) sont aussi d'influence septentrionale. Mais le style méridional créé aussi le type d'église en briques à nef unique (Cathédrale d'Albi) ou à double nef (Les Jacobins de Toulouse), style qui passera en Espagne.
| La cathédrale Notre Dame de Clermont Ferrant. Façade occidentale |
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| Albi, cathédrale sainte Cécile. Vue générale extérieure |
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| Bayonne: la cathédrale saine Marie vue du cloître |
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| Bordeaux : la cathédrale saint André. Vue générale |
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La Bourgogne du XIIIè : Elle garde les voûtes sexpartites sur la nef et les supports cylindriques simples : Dijon (1230-1252), Braine, Saint Père sous Vézelay, Semur en Auxois.
| Saint Père sous Vézelay. Eglise Notre Dame |
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| Braine dans l’Aisne : abbatiale saint Yved. Vue générale |
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| Dijon : la cathédrale sainte Bénigne, ancienne église abbatiale. L’église gothique est construite à partir de 1280 |
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| Semur en Auxois. Collégiale Notre Dame. La façade |
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3.2.3. Le Gothique rayonnant : 1230-1350 | Saint Denis l’abbaye : le chœur de la basilique |
Une fois encore, ce style est né à Saint-Denis avec la réfection du chœur de l'abbatiale en 1231. Le rayonnant va se développer peu à peu jusqu'en 1350 environ. Les églises deviennent de plus en plus hautes et larges, dépassant parfois les limites comme à Beauvais, construction trop ambitieuse : en 1272 une partie des voûtes du chœur de la cathédrale s'effondrent, les voûtes étant trop hautes et les piliers trop espacés.
Les principales caractéristiques de cette architecture sont la virtuosité des remplages, la verticalité toujours plus importante, des piliers fasciculés, et les surfaces vitrées de plus en plus grandes ; les églises deviennent de véritables squelettes de pierre, le reste étant de verre, laissant pénétrer une lumière abondante.
Le décor devient beaucoup plus riche et compliqué : ogives et voûtes sont accompagnées de nervures multiples. Du centre des croisées partent des clefs pendantes qui rappellent les stalactites de l'art arabe. Le chapiteau est supprimé pour accentuer l'impression d'élancement des vaisseaux.
| Paris : sainte chapelle : chapelle basse |
La richesse du décor extérieur est exubérante. Les statues sont abritées dans des niches surmontées de dais ; galeries, balustrades, gargouilles, clochetons, fleurons, pinacles dessinent sur le ciel des dentelles de pierre que les clochers dominent de leur masse élancée.
Le gothique rayonnant s'impose réellement à partir des années 1240. Les édifices alors en chantier prennent immédiatement en compte cette nouvelle « mode » et changent partiellement leur plan. C'est à cette époque que la rose devient vraiment un élément incontournable du décor, même si elle était déjà très utilisée avant (Notre-Dame de Paris, transept). La multiplication des chapelles latérales permet aussi d'agrandir l'espace de la cathédrale.
L'abbatiale Saint-Ouen de Rouen est un excellent exemple d'édifice rayonnant avec les cathédrales de Strasbourg, de Metz et de Sées...
| Beauvais : cathédrale saint Pierre : le chœur |
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| Cathédrale saint Etienne de Metz. Vue générale |
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| Cathédrale saint Etienne de Metz. Voûte de la croisée |
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| Paris : sainte chapelle : chapelle haute |
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| Paris, Notre Dame : le transept sud |
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| Rouen : saint Ouen. Vue du chevet |
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| Sées : élévation de la nef |
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| Sées : façade de la cathédrale |
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| Sées : la nef |
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3.2.4. Le Gothique flamboyant : 1350-1550 | Paris : saint Germain l’Auxerrois : vue générale |
Appelé aussi gothique tardif, le flamboyant naît dans les années 1350 et se développe jusqu'à la fin du XVè et parfois au delà . Durant cette période, les innovations sont rares. La structure des édifices reste la même, mais leur décor évolue vers un ornement exubérant, « flamboyant », qui forme des sortes de flammes que l'on peut remarquer dans les remplages des baies ou sur les gâbles. L'élévation se simplifie quelque peu avec souvent une élévation à deux niveaux (Saint Germain l'Auxerrois), ou à trois niveaux mais avec un triforium aveugle. La voûte d'ogive se fait plus complexe, devenant dans certains édifices décorative ; c'est le cas à la cathédrale Saint Guy de Prague. La clef pendante ou cul-de-lampe, véritable prouesse technique, se fait plus fréquente (Saint-Ouen de Rouen, portail des Marmousets). L'église Saint Maclou et le Parlement de Rouen, l'église de Louviers, l'Église Saint Nicolas de Tolentino de Brou sont de bons exemples de ce style que l’on retrouve au portail saint Laurent de Strasbourg.
| Rouen : saint Maclou. Tour de croisée |
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| Rouen : le palais de Justice |
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| Eglise Notre dame de Louviers : le porche flamboyant |
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3.2.5. Formes locales3.2.5.1. Le gothique angevin | Poitiers, cathédrale saint Pierre, 1163ss |
Le style angevin se distingue par des façades différentes de celles d'Ile-de-France, qui comportent trois portails. Le chevet ne comporte pas non plus systématiquement d'arcs-boutants (comme la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, dont le chevet est un simple mur vertical).
Mais ce sont surtout les voûtes qui caractérisent le gothique angevin : la voûte angevine présente un profil très bombé, alors que la voûte francilienne est plus plate. Dans le style gothique d'Ile-de-France, la clef de voûte est à la même hauteur que les clefs de ses arcs de construction (arcs doubleaux et arcs formerets) ; le style gothique angevin présente une différence de hauteur très marquée entre la clef de voûte et les clefs des arcs formerets et doubleaux, ce qui provoque son creusement. Les plus belles voûtes angevines se trouvent à la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, et à l’ancien Hôpital Saint-Jean d'Angers (actuel Musée Jean Lurçat).
| Angers : portail de la cathédrale saint Maurice |
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| Angers : l’ancien hôpital saint Jean, aujourd’hui musée Jean Lurçat |
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3.2.5.2. Le gothique normand3.2.5.3. Le gothique perpendiculaire3.2.5.4. Le « Sondergotik »De nombreuses églises allemandes ont adopté le style gothique et plusieurs de ses réalisations dans les pays germaniques sont des œuvres d'art exceptionnelles : cathédrale de Cologne, au plan adapté de celui d'Amiens, cathédrale d'Ulm (plus haute flèche gothique en pierre du monde), Fribourg en Brisgau etc. dans un style peu différencié de la France. Au nord de l'Allemagne et la Pologne, la pierre fait place à la brique : c'est le « Backsteingotik » de Lübeck, Stralsund, Gdansk, Malbork, Torun ... Dans certains édifices les différentes nefs sont de même hauteur, d'où le nom d'« église-halle ».
| Abbatiale d’Heisterbach. Ruines du chœur |
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| Cologne, le Dôme. Vue générale côté sud |
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| Fribourg en Brisgau. La cathédrale |
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| Ulm, le dôme. Façade occidentale |
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| Lubeck : le dôme |
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| Magdebourg : le dôme |
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| Marienbourg-Malbork : l’abbaye |
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| Torun, l’église saint Jean |
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3.2.5.5. Le gothique italien | Fossanova : l’abbatiale |
L'Italie n'a pas complètement intégré l'art gothique venu du nord. Le seul monument religieux vraiment gothique de ce pays est la cathédrale de Milan. Pour ce qui d'autres églises, tels les cathédrales de Sienne ou d'Orvieto, seuls des éléments décoratifs, qui ne sont pas la « substance » de l'art gothique, sont repris et largement adaptés.
| Milan : le « Dôme ». Vue générale |
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| Orvieto : le dôme, façade occidentale |
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| Sienne, le dôme : la façade |
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| Venise, le palais des Doges, place saint Marc |
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| Venise, le palais Bernardo, 1422ss |
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| Viterbe : loggia du palais des papes |
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| Casamari : église abbatiale, intérieur |
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3.2.5.6. Le gothique espagnol
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