Le camp de concentration de Moringen
2.1. Le camp des hommes
Dès le 16 mars 1933, dans une ancienne usine de Moringen, les services de la police enferment des opposants au régime nouvellement au pouvoir. Mais Moringen ne devient officiellement camp de concentration que le 11 avril 1933, avec la venue de 100 prisonniers. Ce sont surtout des communistes, mais aussi des sociaux-démocrates, des Témoins de Jéhovah, des juifs et des syndicalistes. Ils viennent principalement de la région de Hanovre et du Harz (Osterode, Bad Lauterberg, Clausthal-Zellerfeld). Au bout de deux mois, ils sont environ 950 prisonniers.
A côté des hommes est créée un section de femmes (elles sont environ 350), provenant principalement des districts de Hannovre et de Hildesheim.
Les détenus travaillent dans les ateliers de l’usine. En principe, le travail est volontaire, mais ce n’est qu’un principe. Les conditions de vie sont « moins pires » que dans les autres camps, mais les détenus restent soumis aux chicanes des gardiens et à la répression. Les détenus ont le droit d’écrire et de recevoir des visites, visites plus sévèrement contrôlées après une grève due à la faim… Les détenus ont aussi droit aux nouvelles, aux lectures et à une bibliothèque…
Ce premier camp est placé sous l’autorité de la police jusqu’en juin 1933, mois au cours duquel éclate la grève de la faim, provoquée par les mauvaises conditions de vie et de travail, par des revendications de mise en liberté, et par des demandes de rémunération du travail effectué. Les grévistes n’obtiennent que quelques améliorations de leurs conditions de vie… et en août, le camp passe sous le contrôle des SS, dans le droit fil de la consolidation du pouvoir nazi. A partir de ce moment, la situation des détenus change radicalement : ils sont considérés comme de redoutables ennemis du régime et traités comme tels, avec les méthodes désormais « légales » qui conviennent, dont la torture est la plus utilisée.
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