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Strasbourg : la ville au Moyen Age (Alsace)

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3.2. Le développement de la cité

L’extension de la ville
Les chantiers
La ville à la fin du Moyen Age
Vie économique et culturelle

3.2.4. Vie économique et culturelle

3.2.4.1. L’expansion économique

Au XIIè siècle, la ville de Strasbourg est très riche, une des plus prospères du bassin rhénan : sa richesse est basée essentiellement sur le commerce : le vin exporté par le Rhin, le sel, le bois, les draps, les céréales, les cuirs et autres produits artisanaux locaux, l’argent ; cette richesse est encore amplifiée en 1388 par la construction d’un pont à péage sur le Rhin, qui sera le seul en aval de Strasbourg pendant deux siècles.

La ville investit et s’approprie des vignes et des terres à Illkirch, Wasselonne, Marlenheim, Herrenstein, ainsi que des droits sur le commerce. Signe de cette opulence, la puissante corporation des Bateliers, ainsi que les troupes mercenaires que la ville s’offre durant les conflits, souvent des Suisses.

Strasbourg  Krutenau : l’église saint Guillaume, ancienne paroisse de la puissante corporation des Bateliers
Strasbourg  Krutenau : l’église saint Guillaume, ancienne paroisse de la puissante corporation des Bateliers

3.2.4.2. Le rayonnement culturel et spirituel

Malgré la défaite épiscopale confirmée par le traité de 1263 et les troubles nés de la reprise du conflit entre le Sacerdoce et l'Empire, la vie religieuse connaît à Strasbourg un essor considérable. Les chapitres se multiplient : le chapitre cathédral, le chapitre de Saint Thomas, le chapitre de Saint Pierre-le-Jeune qui figure aux côtés de l'évêque dans le traité de 1263. Le clergé paroissial assure le service d'une population de plus en plus nombreuse.

Saint Dominique et Saint François. Bréviaire appartenant à Johannes Schedelin. Début du XVè. Colmar, bibliothèque du Consistoire Protestant
Saint Dominique et Saint François. Bréviaire appartenant à Johannes Schedelin. Début du XVè. Colmar, bibliothèque du Consistoire Protestant

Surtout, on assiste à une multiplication des fondations régulières. Sous l'impulsion des deux grands ordres mendiants au recrutement populaire, de nombreux couvents sont créés : les Franciscains sont signalés à Strasbourg dès 1222 et les Dominicains dès 1244. Suivent les couvents des Ermites de Saint Augustin près de Sainte Barbe (1265), la maison des Antonites dont les moines bénéficient du privilège de laisser errer leurs porcs dans les rues, les Chartreux de Kœnigshoffen et enfin la Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean, dont la création est due au mystique Rulmann Merswin (1336). Les couvents de femmes prolifèrent également, toujours sous l'impulsion des Ordres mendiants soucieux de regrouper en communautés les femmes seules : les Dominicains fondent sept couvent de femmes, tous hors les murs au sud de la Ville, derrière le rempart de 1228 (Saint Marc, Sainte Catherine dans la Krutenau, Sainte Agnès, Saint Nicolas-aux-Ondes) ; Deux autres sont créés par les Franciscains ; un pensionnat de dames nobles, Saint Etienne, résiste cependant à tous les efforts de réforme pontificale. Les maisons de béguines remplissent un rôle social non négligeable.

Sur le plan culturel, écoles et bibliothèques sont désormais aux mains des laïcs. Apparaît ainsi une littérature profane, littérature courtoise avec les Minnesänger, Jean Hauwart (mort en 1305) et surtout la traduction de Tristan et Yseut par Gottfried de Strasbourg (mort vers 1210) troubadour érudit. Les chroniqueurs se multiplient : Ellenhard, Mathias de Neuenburg, Closener, Jakob Twinger dit « Koenigshoven », chanoine de Saint Thomas, qui rédige une chronique, latine d'abord, puis allemande, menée jusqu'en 1390 et complétée ensuite jusqu'en 1415. Les écoles des Mendiants développent un courant mystique avec Albert le Grand (entre 1244 et 1245, puis en 1268), Maître Eckart (qui séjourne dans la ville entre 1312 et 1318), Jean Tauler (vers 1300-1361). Le mouvement des « Amis de Dieu » rassemble les âmes avides d'absolu. Rulmann Merswin, banquier qui renonce au monde, lance dans « Le livre des neuf rochers », de l'ermitage de l'Ile Verte, une magnifique méditation.

Extrait des « Institutions » de Tauler
Extrait des « Institutions » de Tauler

Symbole absolu de cette opulence, la Cathédrale, achevée en 1439, domine de sa flèche de 142m tous les autres édifices de la chrétienté en Occident.

Albert le Grand par Modena
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