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Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art)

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2.1. Généralités

Histoire de Florence avant les Médicis
Les débuts de l’école de Florence
Le rôle de la fresque
Giotto di Bondone

2.1.2. Les débuts de l’école de Florence

A Florence, le grand chantier du début du XIIè siècle est le Baptistère. Au XIIIè siècle, il est décoré de mosaïques par des « maîtres grecs », comme les appelle Vasari, venus de Venise, et des artistes locaux. Parmi eux, Coppo di Marcovaldo. C’est sans doute lui qui en réalise entre 1260 et 1270 Le Christ du « Jugement dernier », mosaïque extrêmement riche, indubitablement innovante d'un point de vue iconographique, citée parmi les chefs-d’œuvre du XIIIe siècle. C’est la première aspiration, encore incertaine, à se détacher des modèles byzantins et à rétablir un rapport plus direct entre l'artiste et le monde des apparences sensibles.

Florence : les mosaïques du Baptistère saint Jean. Vers 12501270
Florence : les mosaïques du Baptistère saint Jean. Vers 12501270

Suivant l'exemple de Coppo di Marcovaldo, Cimabue est amené à donner une évidence nouvelle aux silhouettes archaïques et contournées des « Christi patientes », à discipliner le besoin d'expression inhérent à sa puissante individualité. Après son monumental crucifix de San Domenico d'Arezzo, il part à Rome en 1272 : il y entre en contact non seulement avec le monde classique, mais aussi avec les représentations nerveuses et pathétiques de la latinité tardive et avec la peinture paléochrétienne et romane : il se libère peu à peu de l'automatisme graphique et métaphorique de la tradition byzantine et découverte une « vérité » plus profonde et ancienne : c'est la Maestà du Louvre qui évoque la sculpture de Nicola Pisano ; c’est la célèbre Maestà des Offices (autrefois à l'église de la Sainte-Trinité de Florence), où l'ancien hiératisme byzantin se transforme en monumentalité architectonique où le dessin se fait rapide et incisif et confère un dynamisme ardent aux figures. Suivent les fresques du transept de la basilique supérieure d'Assise où les personnages acquièrent l'évidence grave et robuste de la sculpture romane ; Cimabue y réalise à la fois une synthèse grandiose de l'Orient byzantin, conclusion du monde figuratif médiéval, mais en même temps, par la prépondérance du dessin et du relief sur les valeurs purement chromatiques, il prépare la base du langage pictural de Giotto.

Arnolfo di Cambio : madone et enfant, détail. 1296-1302.Marbre. Flornece, Musée de l’œuvre du dôme
Arnolfo di Cambio : madone et enfant, détail. 1296-1302.Marbre. Flornece, Musée de l’œuvre du dôme
Cimabue : La Maesta, Madone en majesté (1285-1286), tempera sur panneau, 385 x 223cm. Florence, galerie des Offices. Détail
Cimabue : La Maesta, Madone en majesté (1285-1286), tempera sur panneau, 385 x 223cm. Florence, galerie des Offices. Détail
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