Sobibor
7. Témoignages
Le gazage, par le SS Fuchs
Le convoi, par Kogon
L’accueil, par Kogon
La mise à mort, par le SS Bolender
La visite de Himmler, par M. Novitch
Les sévices, par M. Novitch
La révolte d’octobre, par Blatt
Les bourreaux, par Rashke
Le SS Wagner, par Arad
L’arrivée de Stangl au camp, par Arad
La crémation
7.2. Le convoi, par Kogon
Eugen Kogon, dans « Chambres à gaz, secret d'État ».« Nous avions été entassés dans un wagon à bestiaux. L'encombrement y était tel que le moindre mouvement était impossible. L'air manquait, beaucoup de gens s'évanouissaient. Dans un endroit isolé, le train s'arrêta. Des soldats sont entrés dans les wagons, ils nous ont dévalisés. Ils coupaient même les doigts pour prendre les bagues. Ils disaient que, d'ailleurs, nous n'en aurions plus besoin. Ces soldats portaient l'uniforme et parlaient ukrainien.
En raison de la durée du voyage, nous avions perdu tout sens de l'orientation, et nous croyions être en Ukraine. Les jours et les nuits passaient. L'air du wagon était empuanti par l'odeur des corps et des excréments. Personne ne songeait à manger, on ne pensait qu'à l'eau et à l'air pur. Enfin, nous arrivâmes à Sobibor. »
Récit d'une femme juive, raflée en Hollande et ayant miraculeusement échappé à la mort à Sobibor.
