Nazisme : les Einsatzgruppen (2ième guerre mondiale)
10.67. Six Franz
Né à Mannheim le 12 août 1909, d’une famille de marchands de meubles, Franz Alfred Six fait des études classiques et en 1930 fréquente l’université de Heildelberg où il étudie la sociologie, la politique et la philosophie et milite activement pour le nazisme. Inscrit au parti depuis 1930, il est le patron de l’organe de presse de l’association des étudiants allemands.
Le 20 avril 1935 il entre dans la SS et en 1936 devient enseignant à la faculté de droit et de sciences politiques de Königsberg, avant d’obtenir la chaire de sciences politiques de l’université de Berlin dont il devient le doyen. Séduit par un tel parcours, Heydrich lui offre en 1937 la direction de l’office VII de l’Agence centrale pour la Sécurité du Reich (RSHA) où il s’occupe de questions idéologiques. Il devient ainsi un des 7 plus hauts responsables du service de sécurité. Il travaille à ce que le SD ait une position de monopole dans la politique raciale du IIIè Reich. Il participe aussi à la mise en place de la logistique de l’appareil de destruction des Juifs. Son rôle dans l’holocauste a été totalement sous estimé après la guerre, contrairement à celui de son « subordonné » Adolf Eichmann.
Avec le chef de la Gestapo Heinrich Müller, il est chargé de préparer l’action de la police lors de l’invasion de la Pologne et fait partie de l’état major de Heydrich chargé de la liquidation de l’élite intellectuelle polonaise. Le 20 juin 1941 Heydrich le nomme commandant du « Vorkommado Moskau », une des unités mobiles de tuerie de l’Einsatzgruppe B, qui va s’occuper de l’élimination des Juifs. Par la suite, il retourne à son précédent poste.
Arrêté par les Américains, il est d’abord protégé par l’OSS et fait partie de l’Organisation Gehlen qui travaille contre l’Union Soviétique. Il est cependant reconnu par un ancien collègue SS qui travaille aussi pour les Alliés, mais au CIC, une organisation rivale de l’OSS. Il est donc mis en procès en 1948 à Nuremberg et condamné à vingt ans de prison. Sa peine est réduite à dix ans par la Commission de clémence. Libéré en 1952, il devient conseiller auprès de l’armée allemande puis chargé de relations chez Porsche.
Il meurt le 9 juillet 1975 à Bozen – Bolzano, où il s’est retriré dans une luxueuse villa construite par un ancien architecte du parti nazi, Giesler.