Ravensbrück, camp de concentration nazi
2.4. La fin du camp
Au 15 janvier 1945, il y a au camp central et dans les kommandos 46 070 femmes, 7 858 hommes, surveillés par 1 000 SS hommes et 546 SS femmes (« Aufseherinen »).
Dans les derniers mois de la guerre, suite à l'avance rapide des forces soviétiques, les massacres vont s’intensifier. Ainsi, le KZ de jeunes filles d’Uckermark est supprimé et remplacé par le camp d’extermination de Ravensbrück-Uckermark : dans ce camp, entre fin janvier et avril 1945 près de 6 000 femmes invalides, âgées ou malades sont exécutées soit dans les chambres à gaz récemment installées, soit par injection de poison, soit par arme à feu.
Mais la fin du camp est différente de celle des autres : les détenues de Ravensbrück ne sont pas toutes libérées dans les mêmes conditions. Certaines font partie de convois d'échange à la suite d'un accord entre Himmler et la Croix Rouge suédoise. Les premiers convois partent au début d'avril 1945 pour la Suisse, les autres par la Suède lorsque la route vers la Suisse est coupée par le front.
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Ravensbrück : les blocks |
Mais jusqu'à la dernière minute, des exécutions massives se poursuivent à Ravensbrück. Ainsi, en mars 1945 un groupe de 250 femmes enceintes et quelques nourrissons sont gazés. Fin mars 1945, les SS évacuent les archives du camp ainsi que les machines des ateliers. En même temps commencent les premières évacuations de 5 000 déportées, dont 2 000 femmes pour Mauthausen : elles arrivent en Suisse le 23 avril.
Début avril débutent les évacuations des kommandos, soit vers le KZ, soit vers d’autres KZ plus proches. Les françaises du Kommando de Neubrandebourg réussissent à s’échapper à Waren. La Croix Rouge internationale fait des démarches pour évacuer des détenues. 7 500 sont évacuées en Suède par le Danemark. Mais les exécutions continuent.
Le 23 avril, alors que 800 femmes sont évacuées par la Croix Rouge, la chambre à gaz fonctionne pour la dernière fois. Le 27 avril, il y a au camp central encore 18 000 détenus, hommes et femmes. Les SS ordonnent à tous les prisonniers capables de marcher d'évacuer le camp. 12 000 femmes et hommes, malades et exténués, entament les « Marches de la mort » dans diverses directions. Ils seront libérés par les Russes le 3 mai, après qu’environ 1 000 d’entre eux aient péri. Seules 3 000 femmes malades et complètement exténuées, ainsi que 300 hommes restent au camp.
Le 30 avril 1945, les Soviétiques pénètrent dans le camp central.
