Ravensbrück, camp de concentration nazi
2.3. Le camp en 1943-1944
En 1943, 7 600 femmes sont immatriculées dans le camp, alors que des kommandos extérieurs sont installés à Velten (Ikaria-Waffenfabrik, 800 détenues), Karlshagen (ateliers d’artillerie, 1 200 détenues), Barth'>Barth (Aviation Heinkel, 200 détenues)… Tout au long de l’année 1944, des convois envoient des femmes vers les chambres à gaz de Maïdaneck, Auschwitz, Linz, Hartheim, alors que d’autres alimentent les différents Kommandos de Neubrandebourg, Hanovre, Limmer, Bartensleben, Holleischen et Zwodau en Tchécoslovaquie...
En février 1943 arrivent 536 femmes soviétiques de l’armée de Crimée. Le 29 avril 1943 arrivent 213 « NN » française de Romainville. D’autres suivront en août (58) et septembre (139).
En août 1943 un crématoire est construit dans le KZ, et tout autour, on érige des casemates à mitrailleuses. Fin 1943, 91 748 femmes ont été immatriculées dans le camp et 43 733 sont présentes au KZ.
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Ravensbrück : parade de bourreaux |
3 février 1944 : arrivé d’un convoi de 1 000 femmes venant de France. Le 26 juillet arrive le convoi français dit « des 46 000 » : il comprend 106 femmes qui ont quitté Romainville le 14 juillet et sont passées par Neue Bremm, près de Sarrebrück. A partir de février, arrivent au camp plusieurs milliers de femmes, car à l’est, les SS commencent à évacuer des camps. En mai 1944, 2 500 femmes sont envoyées au travail forcé dans les usines Heinkel à Rostock et Siemens à Zvodava.
En juillet, la population du camp est de 30 800 détenus, kommandos compris. En août 1944, plusieurs milliers de femmes arrivent d’Auschwitz, puis en septembre, après la répression de Varsovie, ce sont près de 12 000 Polonaises, femmes et enfants. Le camp étant trop plein, les SS montent une immense tente à côté du camp et y installent femmes et enfants. La majorité d’entre eux sera exterminée en hiver. En novembre le dernier « transport noir » quitte Ravensbrück avec 120 déportées qui seront gazées à Hartheim. Les gazages suivants seront effectués sur place, dans une chambre à gaz pouvant contenir 150 personnes, qui est installée en décembre. En décembre 1944 les SS installent encore 6 baraques à coté des ateliers Siemens.
Du 4 au 7 janvier 1945, Le Professeur Schumann « opère » 120 petites filles Tziganes (la plus jeune a huit ans...) pour les stériliser. Il injecte une substance dans l’utérus et les trompes de ces fillettes... puis prélève sur certaines victimes les organes génitaux... sans recoudre. Les survivantes seront gazées.
