Le camp de concentration de Dora
2.3. L’hiver 44-45
Brutalement, au cours de l’hiver 1944-1945, les conditions de vie et de travail se dégradent. Sans doute la SS sent-elle que l’inéluctable victoire des Alliés approche, et pour l’organisation, aucun détenu ne doit sortir vivant de Dora… Les restrictions sont terribles, la brutalité des Kapos ne connaît plus de limites, l’accroissement du rendement devient une priorité absolue, la nourriture est rationnée au maximum. Dans le même temps, affluent dans un état pitoyable, des milliers de prisonniers évacués des camps situés à l’Est (Auschwitz, Gross Rosen). L’effectif, avec les Kommados extérieurs, passe de 26.000 à 40.000 « Häftlinge », l’effectif du camp lui-même étant de 14.500.
Famine et épidémies réapparaissent, la mortalité bondit à nouveau (5.321 décès de décembre 1944 à mars 1945). La violence des SS se déchaîne contre les prisonniers politiques allemands et contre les soviétiques (plusieurs dizaines de ceux-ci sont pendus). Cela n’empêche pas la résistance de s’organiser dans le camp, et le sabotage de la production de guerre hitlérienne est très poussé à Dora. De nombreux organisateurs de la résistance dans le camp, dont le détenu allemand Albert Kuntz ou le médecin tchèque Jan Cespiva payent de leur vie leur action héroïque.
Le camp de concentration de Oranienbourg - Sachsenhausen
Le camp de concentration de Stutthof (Sztutowo)
Le camp de concentration de Flossenbürg
Le camp de concentration de Gross Rosen
Le camp de concentration de Bergen Belsen
Le camp de concentration de Theresienstadt
Esterwegen et les camps de l’Emsland
Le camp de concentration de Neuengamme
Le camp de concentration de Lublin Maïdanek