L’art en France entre 1850 et 1900
3.3. Camille Claudel
Sœur de l'écrivain Paul Claudel, Camille (1864-1943) s'installe à Paris dès l'âge de dix-sept ans, désirant devenir sculpteur. Elève de Rodin à partir de 1883, elle devient sa maîtresse et les deux artistes s'influencent mutuellement.
Le point culminant de leur liaison se situe en 1892, dans leur atelier commun, « la folie Payen » Camille sculpte cette année là deux danseurs nus que Dayot souhaite voir revêtir d'une draperie. Elle accepte et expose ainsi l’œuvre au Salon de 1893. Le motif complexe de draperies qui entoure les jambes de la danseuse n'affecte pas la puissante suggestion érotique de l'œuvre. La Valse sera reprise en 1895 et éditée en de nombreux exemplaires.
Camille, incapable d'évincer Rose Beuret de la vie de Rodin, le quitte en 1898. L'« Age mûr » témoigne du cruel abandon de Rodin. L'aspect le plus profondément originale de l'œuvre de Camille se situe à l'aube du XXè siècle, quand elle adopte un nouveau style issu du japonisme alors en vogue et profondément ancré dans l'Art nouveau (les Causeuses, 1897, la Vague, 1900). Utilisant l'onyx, matériau rare, elle fonde ses compositions sur d'élégants jeux de courbes.
Camille Rodin sombre dans la folie en 1906, est internée à Montfavet où elle décède en 1943.
 | Camille Claudel : La Valse. 1893. Bronze, 43,2 x 23 x 34,3 cm. Paris, Musée Rodin |
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 | Camille Claudel : La Valse, détail. 1893. Bronze, 43,2 x 23 x 34,3 cm. Paris, Musée Rodin |
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 | Camille Claudel : l’âge mûr. Bronze, 163 cm x 114 cm x 72 cm entre 1899 et 1913. Paris, Musée d’Orsay |
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