Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art)
9. Ecoles diverses
Ecole de Bologne
Ecole de Lucques
Ecole d’Ombrie
Divers
9.4. Divers
9.4.1. Maître de la fresque des douze lunes
Vue générale de la fresque des 12 lunes. 1391-1407. Fresque. Trente, Castello del Buonconsiglio |
Le « Gothique international » a fortement marqué le nord de l'Italie comme en témoigne une extraordinaire fresque à sujet profane : commandée par le prince-évêque de la ville de Trente, Georges de Lichtenstein, pour son palais, le Castello del Buonconsiglio, la fresque est exécutée entre 13921 et 1407 sur les murs d’une salle d’une des grandes tours, la « Tour des Aigles ». Elle représente 11 des 12 mois de l'année.
La dimension de la salle est de 6 x 5,8 m et la hauteur de la fresque de 3 m ; sous la fresque court une sorte de tissu en trompe l’œil, peint en remplacement des boiseries d'origine. Il est probable que le prince évêque aurait préféré des tentures de tapisserie à la place du décor peint, qui, en plus de leur richesse, auraient fourni chaleur et protection au cours des rudes hivers. Mais comme les tapisseries étaient hors de prix, il s’est rabattu sur la fresque, qu’il a fait réaliser dans le pus style gothique international.
Des représentations analogues apparaissent en effet dans les luxueux manuscrits bourguignons de cette époque, comme par exemple les « Très riche heures du duc de Berry » des frères Limbourg.
Fresque des 12 lunes, détail : les mois d'avril, mai, juin et juillet. 1391-1407. Fresque. Trente, Castello del Buonconsiglio |
9.4.2. Francesco di Cecco Ghissi
Peintre italien actif entre 1359 et 1395, Francescuccio Ghissi est lepremier peintre connu du XIVè des Marches après Allegretto Nuzi, avec qui il a collaboré. On ne connaît rien de son activité et les seuls œuvres qui soient restées représentent la Vierge d'Humilité. Il a réalisé les fresques de San Francesco à Sanseverino, aujourd’hui disparues. Entre ses premiers travaux connus, la Vierge de l'Humilité (1359, san Domenico de Fabriano, œuvre signée), et la Vierge d'Humilité avec un ange (1374, San Andrea de Montegiorgio) le tracé et la modélisation du visage sont beaucouop plus sûrs et la composition plus élégante. Un autre exemple (Fermo, Domenico San), montre la richesse de son répertoire décoratif sur fond or.
Ghissi a été influencé par Nuzi, mais ses œuvres sont beaucoup plus rigides et archaïques que celles de son maître, reflétant sans doute la manière typiquement provincialece des Marches, expression d’une intense dévotion populaire.
Francescuccio Ghissi : La mort du Christ et l’Adoration de l’enfant Jésus. Après 1373 |
Ce panneau divisé en deux secteurs raconte les scènes de l'Incarnation du Christ et de sa mort.
Dans le haut du panneau le Christ mort est représenté à mi corps, les bras croisés sur sa poitrine. Sa tête est inclinée d'un côté et ses yeux sont fermés, avec les stigmates bien visibles sur ses mains et son côté. Deux anges à ses côtés sont dépeints avec richesse (diadème, auréoles, habits à franges d’or…). Ils ont également les bras croisés comme le Christ, expression de résignation devant l’inévitable sacrifice divin.
Dans secteur inférieur, l'enfant Jésus est couché sur le sol, à peine vêtu d’un voile transparent ; de son corps émanent des rayons lumineux. Deux anges sont a genoux derrière lui, les mains jointes. Ils portent eux aussi des diadèmes et des auréoles. La Madone, les bras croisés sur la poitrine, et Saint-Joseph, les mains jointes dans un geste d’adoration, sont agenouillés devant l'enfant.
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