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Giotto di Bondone
4.1. Les Crucifix
Dans le droit fil de la tradition byzantine, Giotto peint trois Crucifix sur des panneaux en formede croix. Le premier, celui de santa Maria Novella à Florence est devenu le modèle pour les artistes contemporains et plus tardifs. Bien que l'attribution des Crucifix de Rimini et de Padoue soit débattue, la majorité des experts les attribue à Giotto, avec contribution éventuelle de ses assistants.
Le crucifix de Santa Maria Novella.
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Contrairement aux précédentes représentations du Christ sur la croix, comme celles de son maître Cimabue, Giotto souligne la pesanteur terrestre du corps du Christ : la tête tombe en avant et le corps se tasse : c’est l’extrémité de l’agonie. Le côté humain du Fils de Dieu est clairement rétabli. Marie et Jean regardent depuis l'horizontale des bras de la croix le Christ en train de mourir.
Cette crucifixion est de toutes la plus belle et la plus ambitieuse que Giotto ait réalisées. Bien que les connaissances anatiomiques de l’artiste l’empèchent d’atteindre le réalisme de ses crucifix postérieurs (Padoue, Rimini), la rupture de Giotto avec la tradition byzantine, est ici très claire : pose naturelle du crucifié, position du corps suggérant l’affaissement des derniers inistants, simplicité du perizonium, réalisme des deux pieds fixés avec un seul clou.
Le crucifix de Rimini.
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| Giotto : Crucifix. 1310-1317. Tempera sur bois, 430 x 303 cm. Rimini, Temple de Malatesta |
Les chroniques de l’époque font allusion à un séjour de Giotto à Rimini : il aurait peint dans la grande église franciscaine. Cette église a été transformée plus tard en mausolée pour Sigismond Malatesta et sa famille. Aussi les premières fresques ont été perdues, hormis quelques fragments qui ressemblent fortement au style de Giotto. L'église possède cependant un grand crucifix peint qui s’y trouve probablement dès l’origine, et qui, dans la production globale de Giotto, date la même période que les panneaux du musée du Louvre.
Ce tableau, version plus « noble » du Crucifix de Santa Maria Novella (également mieux préservé), montre déjà des tendances de la maturité de l'artiste.
Le crucifix de Padoue.
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| Giotto : Crucifix. 1317. Tempera sur bois, 223 x 164 cm. Padoue, Museo Civico |
Ce Crucifix (maintenant au Museo Civico), a été peint par Giotto pour la chapelle de l'Arena à Padoue. Il affiche une similitude frappante avec la Crucifixion peinte à fresque dans le transept droit de l’église inférieurer Saint François à Assise.
Le crucifix de San Felice de Florence.
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| Giotto : Crucifix. 1330s. Tempera sur bois, 343 x 432 cm. Florence, San Felice |
L'attribution à Giotto de ce crucifix est refusée par la majorité des critiques. C’est probablement l'œuvre d'un élève.
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