Les « siècles obscurs » : 1100-700
4.1. Histoire : la naissance de la cité
Les facteurs
La localisation initiale
Le géométrique Ancien : 900-850 environ avant JC
Le géométrique Moyen : 850-770 environ avant JC
Le géométrique Récent : 770-700 environ avant JC
La période géométrique est marquée par de profondes transformations sociales qui débouchent sur un type politique totalement nouveau, caractéristique de la civilisation grecque de l’époque classique : la « Polis » ou cité, se définissant comme une forme politique originale qui repose sur l’existence d’une communauté de citoyens. A l’aube du VIIIè siècle, cette cité est constituée pour devenir le centre de toutes les décisions de la communauté civique.
4.1.1. Les facteurs
La naissance de la cité grecque s’explique par plusieurs facteurs :
- celui d’une croissance démographique relativement forte au VIIIè siècle entraînant de nouveaux rapports sociaux entre gouvernants et masses essentiellement paysannes qui revendiquent une participation aux affaires…
- celui d’une plus grande place faite aux dieux « de la cité » et aux sanctuaires dans ou autour de la ville, permettant une « identification » des membres de la communauté avec son (ou ses) dieu… ainsi en découle l’importance des cultes servant à marquer l'existence d'une communauté, mais aussi son territoire géographique : l’Héraion d’Argos se trouve à 8 kilomètres de la ville, aux confins du territoire de Sparte, sa rivale…
- celui du mythe du « héros fondateur » : chaque cité se donne un « dieu héros » fondateur, très souvent mineur pour les autres cités, mais qu'elle considère comme son « père ».
- celui d’une profonde transformation des techniques militaires : le combat tel qu’il apparaît dans les récits homériques, à savoir le « duel aristocratique » disparaît peu à peu au profit de la phalange hoplitique, de l’affrontement de deux régiments d’infanterie lourde, bloc contre bloc. Cette nouvelle tactique change les rapports sociaux, car elle donne priorité au nombre, à la masse compacte, et fait donc appel à l’indispensable cohésion et à la solidarité vitale. Le bouclier sert désormais aussi bien à sa propre protection qu’à celle du voisin, et la moindre défaillance peut entraîner la chute de la phalange. Cette nouvelle formation interdit les comportements individuels et exige la soumission de chacun à une même loi, celle de l’isonomie. Cela pousse à la formation d'une communauté.
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