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Alsace, le temps du Reich : 1870-1918

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1. La guerre de 1870

Premières défaites
La bataille de Wissembourg-Geisberg
La bataille de Woerth-Froeschwiller
Le siège de Strasbourg
Le siège de Belfort

1.5. Le siège de Belfort

Le colonel Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau, le « lion de Belfort » (1823-1878)
Le colonel Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau, le « lion de Belfort » (1823-1878)

Le 20 octobre Sélestat est investie, bombardée et se rend après quatre jours : la ville a reçu 10 000 obus qui ont tué une cinquantaine de personne. Elle se rend avec ses 2 000 homme et ses 120 canons. Le 11 novembre Neuf Brisach se rend après 33 jours de siège et de bombardement, avec 5 000 hommes et 108 canons.

Reste Belfort. Position stratégique de premier ordre située entre Vosges et Jura, la ville constitue le dernier rempart avant l’invasion du centre de la France par les armées allemandes qui pourraient prendre en tenaille les forces françaises établies en Lorraine et Champagne. Le colonel Denfert-Rochereau, nommé gouverneur de la place forte entreprend dès les premières défaites françaises l'édification de fortifications supplémentaires pour compléter efficacement les fortifications de Vauban.

La forteresse de Belfort, Å“uvre du grand Vauban
La forteresse de Belfort, Å“uvre du grand Vauban

Le 3 novembre, les troupes allemandes du général von Werder et du général von Tresckow investissent les pourtours de la ville, mais se heurtent à une très vive résistance. Pendant plus d’un mois, la garnison de Belfort fait de nombreuses sorties, appuyée par son artillerie à longue portée dont le feu très efficace oblige les Allemands à se tenir loin de leur objectif et souvent à évacuer des villages investis. De plus, l’hiver est particulièrement rigoureux.

Les fortifications de Belfort
Les fortifications de Belfort

A partir du 3 décembre cependant, les premiers obus allemands tombent dru sur la ville. Mais une violente riposte de la garnison interrompt le bombardement, qui ne reprend que le 13. La conquête par les Allemands de quelques fortins et de certaines positions leur permet de reprendre le feu, de façon intensive et quasi continue, d'autant qu’arriver de nouveaux canons et qu’à partir de janvier, une épidémie de typhus et de variole ravage les rangs des défenseurs.

18 février 1871 : sous le regard des troupes allemandes, les soldats français quittent une ville dévastée par les flammes.Tableau de Jean André Rixens (1896), Toulouse, musée des Jacobins
18 février 1871 : sous le regard des troupes allemandes, les soldats français quittent une ville dévastée par les flammes.Tableau de Jean André Rixens (1896), Toulouse, musée des Jacobins

Le 16 janvier, une armée française, commandée par Bourbaki, parvient à enfoncer les troupes allemandes, obligeant von Werder à desserrer son étreinte sur Belfort. Mais Bourbaki, surestimant son adversaire, après avoir repoussé une contre offensive des Badois le 17, ordonne la retraite le 18, au lieu de profiter de l’avantage évident de la situation. C’est est fait de la ville.

Avec des troupes renforcées et du matériel supplémentaire, von Tresckow intensifie le siège et le 27, sur de sa victoire, lance une offensive contre la redoute des Perches, principale appui des assiégés : l’attaque coûte la vie à 500 de ses hommes, et il doit se résoudre à une avance beaucoup plus lente, tranchée par tranchée. La redoute ne tombe que le 8 février, ouvrant l’accès à l'attaque directe du château. L'issue du siège est désormais jouée. 

Le « lion de Belfort », symbole de la résistance de la ville à l’armée prussienne, par Auguste <a class=Barth'>Bartholdi, artiste colmarien'>
Le « lion de Belfort », symbole de la résistance de la ville à l’armée prussienne, par Auguste Barth'>Bartholdi, artiste colmarien

Mais les opérations sont suspendues à l'annonce de l'armistice général le 15 février. Le 18 Denfert-Rochereau reçoit un ordre exprès du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Thiers, lui intimant l'ordre de rendre les armes. Après 103 jours d’une héroïque résistance, la garnison quitte la ville, la tête hautes et les armes à la main.

Sur les 17 700 hommes de la garnison, 4 750 ont été tués, ainsi que 336 belfortains. La ville est terriblement éprouvée par les bombardements. Les Allemands ont quant à eux 2 000 tués.

La résistance héroïque de Belfort lui vaudra, ainsi que son arrondissement, de rester au sein de la communauté française.

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