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Ravensbrück, camp de concentration nazi

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7. Témoignages

Conditions de vie
Le Kommando vidange
Le couloir des fusillées
Gazages : le commandant parle
Uckermark
Le matin au camp
Les appels
Froid et intempéries
La nourriture
L’hygiène
Le travail
Les petites Tziganes
Les « lapines »
Les nouveaux nés
La résistance
Les punitions

7.6. Le matin au camp

« A trois heures et demie, la sirène hurle le réveil; il fait noir, il fait froid. Les corvées de café sont déjà à la peine ; elles ont dû courir aux cuisines et, dans la nuit, traînent les bidons pleins. Pendant ce temps, les autres s'agitent comme des automates ; il faut s'habiller, arranger le lit réglementaire. Nous nous habillons sur le lit, accroupies et la tête baissée. On joue des coudes pour accéder aux robinets et aux cabinets. »

« Au Waschraum, qui compte une vingtaine de lavabos et de bacs, ou de fontaines circulaires, quand ils fonctionnent tous, pour plusieurs centaines de femmes, c'est la cohue et pourtant toutes ne réussissent pas à passer. Il faut choisir entre la queue au lavabo, la queue aux WC et la queue au café. Quand on réussit à approcher d'un robinet, sans savon, sans brosse à dents, vite une toilette sommaire. »

« Aux WC la queue est encore plus tragique qu'aux lavabos. Il y a en moyenne dix WC pour 1 000 femmes, toutes désirant y passer en même temps avant l'appel. La saleté des WC est repoussante, leurs aménagements sont conçus pour avilir : ici les portes ont été systématiquement enlevées. Là il s'agit d'une longue banquette percée d'une vingtaine de trous. L'endroit est écœurant ; il faut marcher dans une pourriture inconcevable : excréments, sang, ordures de toutes espèces. La puanteur qui se dégage sent la mort. »

« La bousculade continue pour la distribution du café : un quart de litre de décoction de glands grillés, âcre, sans sucre, même pas forcément chaude. On guette la distance qui nous sépare du bidon. On crie que les autres ne vont pas assez vite. On n'a pas le temps de tout faire et déjà la deuxième sirène retentit. On se bouscule encore, on s'affole. Il faut sortir du Block. La Blockowa accélère le mouvement en aspergeant les retardataires ; souvent une Aufseherin s'en mêle à coups de bâton. Entre les deux sirènes, trente minutes d'agitation et de bruit ont bien préparé le premier appel de la journée ; ce ne sont plus des femmes, mais un grand troupeau inerte, abruti, qui sort du Block. »

Amicale de Ravensbrück et ADIR : Les Françaises à Ravensbrück, Gallimard, 1965.


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