Ravensbrück, camp de concentration nazi
7. Témoignages
Conditions de vie
Le Kommando vidange
Le couloir des fusillées
Gazages : le commandant parle
Uckermark
Le matin au camp
Les appels
Froid et intempéries
La nourriture
L’hygiène
Le travail
Les petites Tziganes
Les « lapines »
Les nouveaux nés
La résistance
Les punitions
7.8. Froid et intempéries
Amicale de Ravensbrück et ADIR : Les Françaises à Ravensbrück, Gallimard, 1965.« Rien ne nous protège quand, la tête rasée et nue, nous restons dehors des journées entières. Glacées jusqu'aux os, nous dépassons le stade de l'engourdissement et de l'onglée pour atteindre celui de la douleur, terriblement pénétrante et durable. L'hiver est trop long, il ne finit jamais ! La proximité de la Baltique aggrave notre condition misérable : lorsque la neige et la glace nous laissent en repos, le vent souffle avec violence, contourne les Blocks, balaye la Lagerstrasse, traverse nos minces vêtements et nous fait chanceler. Il y a aussi les pluies torrentielles, dont l'eau finit par ruisseler sur le corps même, sous la robe que nous gardons trempée toute la journée et devons remettre le lendemain sans séchage pour affronter une nouvelle averse. Il y a le brouillard, enfin, qui monte du sol et nous colle à la peau. »
