Le camp de concentration de Bergen Belsen
6. Témoignages
Les épidémies, par le docteur Fréjafon
La mort au camp Par Hanna Levy Hass
L’enfer, par Claude Roy
Le Camp par Benbassat David
Vie quotidienne par Yves Léon
La libération par Yves Léon
La libération, par le Général Glyn-Hugues
6.4. Le Camp par Benbassat David
BENBASSAT David : Je reviens du camp de Bergen-Belsen. Extraits de « Shoah » de Claude Lazmann.« Au bout de quatre jours d'un voyage éreintant, on nous débarqua à Bergen-Belsen, près de Celle, dans la province de Hanovre. Sur un espace immense s'étendait là , dans un enclos marécageux, une série de camps de concentration renfermant, dans la misère et la désolation, plus de 100 000 déportés : Russes, Polonais, Hollandais. Des Juifs arrivés un peu de partout se trouvaient également en grand nombre. »
« Imaginez une multitude de baraquements séparés les uns des autres par des barbelés et isolés complètement de l'extérieur. Chaque baraque, sommairement construite et présentant une protection très relative contre les intempéries, comprenait deux ailes distinctes : celle des hommes et celle des femmes reliées par un étroit corridor. Trois cents au minimum était le nombre de déportés abrités par une baraque, ce qui revient à dire que 150 individus vivaient entassés dans chaque aile mesurant 25 mètres de long sur 10 mètres de large. Des planches appuyées contre le mur formaient un cercle d'étagères par séries de trois. C'étaient les couchettes des pensionnaires, munies chacune d'une paillasse en guise de matelas. Un oreiller en paille et une couverture complétaient la literie. Deux internés couchaient dans un même lit et parfois trois. Tel était l'aspect de la baraque où je fus installé avec les 27 de Milan. »










