Esterwegen et les camps de l’Emsland
2.2. Esterwegen, Börgermoor, Neusustrum
Les débuts
1936-1940
Durant la guerre
La fin
2.2.3. Durant la guerre
A partir de 1941, Esterwegen et Börgermoor deviennent des satellites du grand camp de concentration de Neuengamme. Les conditions de vie dans le camp se dégradent nettement : la journée de travail passe à 12 heures minima, les condition d’hygiène sont déplorables, la famine sévit. A partir de mai 1943, une nouvelle section est créée dans le camp, le « Camp Sud », strictement isolé de l’autre camp : il est destiné à recevoir les fameux « NN » (Nuit et Brouillard), résistants principalement Français, Belges et Hollandais (en plus petit nombre) : jusqu’au 14 avril 1944 arrivent dans l’Emsland 66 « transports » avec 2.696 prisonniers « NN ». Comme le « camp sud » est plein, entre 500 et 600 « NN » sont transférés dans le camp de Börgermoor en février 1944.
L’internement des « NN » à Esterwegen se fait dans le secret le plus strict. Les détenus sont marqués du signe « NN » et il leur est interdit de communiquer avec l’extérieur. Parmi eux, il est attesté que 165 Belges et 9 Français ont été condamnée à mort par des tribunaux allemands et exécutés à Munich-Stadelheim, Dortmund, Wolfenbüttel, Braunschweig, Cologne et Brandenburg-Görden. 12 autres Belges, membres du mouvement de résistance « De Zwarte Hand » (La main noire) sont condamnés à mort le 15 janvier 1943 à Wuppertal-Elberfeld par le tribunal populaire, transférés à Esterwegen et fusillés le 7 août 1943 à Lingen-Schepsdorf. Le 10 février 1944 le ministre de la justice Thierack ordonne le transfert de tous les « NN » d’Esterwegen vers l’Est, pour être jugés par le tribunal populaire de Katowice. Un premier convoi de 900 « NN » part le 14 mars pour la maison de correction de Gross-Strehlitz. La plupart d’entre eux seront transférés plus tard dans le KZ de Gross Rosen. On ne sait rien des autres.










