L’art de la Grèce classique
2.2. Création du style idéal classique : l’impérialisme artistique d’Athènes : 450 - 420
Myron d’Eleuthères
Phidias
Contemporains et successeurs de Phidias
Polyclète d’Argos
Le portrait à l’époque classique
Crésilas et les Amazones
Paeonios de Mendée
2.2.5. Le portrait à l’époque classique
Le portrait demeure une énigme dans la sculpture grecque : on attribue à Polyclète le portrait (disparu) de l’ingénieur Artemôn et une tête en bronze du dernier roi de Cyrène, Arcésilas IV (vers 440). Mais sont-ce de vrais portraits ou simplement des variations sur le type classique à peine teinté de la vision du réel ? Cette question se pose au sujet du fameux portrait de Périclès par Crésilas, malheureusement connu uniquement par des répliques : on y trouve certes de la noblesse, de l’austérité, voire la mélancolie des premiers échecs ; mais ce qui domine est la régularité des traits, apanage du dieu et de l’homme idéalisé… ce visage nous renseigne bien plus sur le sculpteur que sur son modèle…
En fait le refus du portrait vrai par le classique pur répond aux exigences profondes de l’hellénisme : l’intellect grec met au point une mesure humaine qui tend à l’universel. L’observation et le rendu des traits individuels n’apparaîtront que dans la seconde moitié du IVè.
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