La grande découverte du romantisme, c'est la nature dans son immensité et dans sa vérité. Le paysage devient effusion sensible : peintres, poètes, musiciens aiment et chantent une nature tourmentée, violente, à la mesure de Dieu et non plus des hommes, où les orages « désirés », les coups de lumière créent un climat inquiétant, qu'on aime retrouver dans les précurseurs hollandais Rembrandt, Ruysdaël ou Van Goyen.
A l'époque néo-classique, il y a encore des artistes qu'on peut dire « européens » : des artistes français, Percier et Fontaine, des sculpteurs, l'Italien Canova, le Danois Thorvaldsen… mais à partir de 1830, la recherche de l'originalité et de l'individualisme domine. Si Goya, ce précurseur, est mort en 1828, Delacroix dresse la « Liberté sur les barricades » en 1830, et Victor Hugo (« Préface aux poèmes de Ch. Dovalle ») déclare : « Le romantisme... n'est à tout prendre... que le libéralisme en littérature... La liberté dans l'art, la liberté dans la société... voilà la double bannière qui rallie... toute la jeunesse... d'aujourd'hui. »
| Antonio Canova : autoportrait. 1792 |
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| Carl Joseph Begas: Bertel Thorvaldsen. Vers 1820. Huile sur bois, 47 × 37 cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage |
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| Victor Hugo |
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