La Grèce Mycénienne
3.2. L’Apogée
Le pas décisif est franchi au Helladique Récent III A1 (1425-1380) : on assiste alors à l’effondrement encore assez mystérieux de la culture minoenne et la fin de l’influence crétoise : sur le continent, les sites Achéens se multiplient, comme Mycènes, Tyrinthe, Pylos, Orchomène… Puis la Crête est envahie : les palais minoens de Cnossos, Phaistos, Malia et Zakros sont détruits. Seul le palais de Cnossos est réoccupé et transformé en un site mycénien.
L’helladique Récent III (1425-1100) marque l’apogée de la « civilisation mycénienne) : après la Crête, de nombreuses îles de la mer Egée (Cyclades, Rhodes) passent sous contrôle achéen. Puis c’est au tour de la côte d’Asie Mineure. Bientôt l’influence des Achéens touche tout le pourtour de la Méditerranée : on a retrouvé des objets mycéniens dans tout le bassin méditerranéen, en Europe Centrale, à Chypre (forteresse d’Enkomi), au Moyen Orient (Syrie, Palestine) et même jusqu’en Grande Bretagne. Ainsi les Achéens, après avoir assimilé la civilisation créto-cycladique, bien supérieure à la leur, supplantent pendant quatre siècles la domination crétoise en Méditerranée. L’Argolide est alors le centre de leur culture et le Helladique Récent III B1 (1300–1250) marque l’apogée de leur puissance.