Ravensbrück, camp de concentration nazi
2. Histoire
Les débuts du camp
Le camp en 1942
Le camp en 1943-1944
La fin du camp
2.1. Les débuts du camp
Ravensbrück est le principal camp nazi de concentration pour femmes, plaque tournante de la déportation des femmes.
En novembre 1938 arrivent 500 détenus de droit commun de Sachsenhausen et un Vorkommando de femmes du KZ Lichtenburg. Ils construisent à 1km à l’est de Fürstenberg aux bords du lac de Schwedt 14 baraques de logement, une cuisine, l'infirmerie, ainsi qu'un petit camp pour hommes totalement isolé du camp des femmes. Le terrain entier est entouré d'un haut mur surmonté de barbelés électrifiés. Le 15 avril 1939, les baraques sont achevées, ainsi que la prison et les logements des SS. Le kommando de Sachsenhausen s’en va.
Ravensbrück : la Kommandantur |
Le 18 mai 1939 arrive un premier convoi de 860 Allemandes et 7 Autrichiennes du camp de Lichtenburg. Le 29 mai entrent les 440 premières Tziganes avec leurs enfants. Dès le 28 septembre les premières Polonaises sont internées. Fin décembre 1939, il y a 2 290 femmes dans le camp. En 1940 arrivent encore 2 490 femmes, principalement de Pologne, Autriche et Tchécoslovaquie. Les premiers ateliers sont ouverts : atelier de couture, atelier de tressage de nattes… et les premières punitions collectives introduites (restrictions alimentaires, « sport »). Au 31 décembre 1940, le camp compte environ 4 200 détenues.
Ravensbrück : la construction du camp |
En 1941, 3 500 nouvelles détenues sont enregistrées, provenant principalement de Hollande, Pologne, Yougoslavie, et Union Soviétique. Parmi elles, 550 Tziganes (arrivées en janvier). A partir de juin 1941 est construit à coté du camp des femmes un camp d’hommes pour environ 300 détenus qui viennent de Dachau. Ils seront utilisés dans diverses entreprises ainsi qu’à la construction du camp d’Ukermark. A la même période quelques femmes du camp sont sélectionnées pour être envoyées au bordel du KZ Mauthausen. A partir d’octobre 1941 arrive le premier convoi de jeunes femmes soviétiques. Elles seront par la suite systématiquement massacrées.
Jusqu’à cette période, Ravensbrück est un camp de rééducation ou la vie est encore « acceptable » et les corvées relativement peu pénibles. Vers début décembre, le camp compte 5 900 détenus, dont 300 hommes.
Chapitre précédent | Chapitre suivant |