Le camp de concentration de Bergen Belsen
6.7. La libération, par le Général Glyn-Hugues
Général anglais Glyn Hugues, cité in « Le grand livre des témoins », p 291, FNDIRP, Ramsay, 1995.« Le camp était dans un état indescriptible, aucun rapport, aucune photo ne sont à même de donner une idée de l'horreur qui s'offrait à nos yeux; et à l'intérieur des baraquements c'était encore plus effroyable. Partout il y avait des cadavres entassés sur différentes hauteurs. Quelques-uns de ces tas de cadavres se trouvaient de l'autre côté des barbelés, d'autres à l'intérieur, entre les baraquements. Le camp était jonché de corps humains en décomposition. Les fossés des canalisations étaient remplis de cadavres et dans les baraques elles-mêmes les morts étaient restés là , parfois enchevêtrés avec les vivants, dans le même lit. »
« Près du crématoire l'on voyait encore des traces de fosses communes hâtivement remplies. Au bout du camp il y avait une fosse ouverte, à moitié remplie de cadavres; on venait juste de commencer le travail d'ensevelissement. Dans quelques baraques, mais pas dans toutes, il y avait des planches qui servaient de lit, elles étaient surchargées de prisonniers, à tous les stades de la maladie et de l'épuisement. Dans aucune des baraques les prisonniers n'avaient assez de place pour pouvoir s'allonger de tout leur long. »
« Dans les baraquements les plus surchargés 600 à 1 000 êtres humains étaient entassés là où il n'y avait normalement de place que pour 100. Dans un des baraquements du camp des femmes, là où étaient logées les malades atteintes du typhus, il n'y avait pas de lits. Les femmes étaient couchées à même le sol et étaient si faibles qu'elles pouvaient à peine bouger. Il n'y avait pratiquement pas de literie. Quelques-unes avaient des couvertures, les autres pas. Certaines n'avaient aucun vêtement et s'enveloppaient dans des couvertures. D'autres avaient des vêtements venant d'hôpitaux allemands. C'était l'image qui s'offrait à nos yeux. »










