La Grèce Mycénienne
6.2. Pratiques funéraires
Les Achéen pratiquent l’inhumation de leurs morts, les enterrant soit sous le sol même des maisons, soit à l'extérieur des zones résidentielles dans des cimetières, et quelquefois dans des « tumuli tholos). Cette dernière forme d’inhumation remonte aux plus anciennes périodes de peuplement indo-européen en Grèce; leur origine remonte aux cultures balkaniques du IIIè millénaire, voire jusqu'à la culture des Kourganes.
Les tombes individuelles sont en forme de ciste (tombe en coffre de pierres), avec un parement de pierres. Un mobilier funéraire, jusqu’alors absent, apparaît dès 1550. Il est difficile à établir si les différentes formes d'inhumation traduisent une hiérarchisation sociale, les tholoï étant réservées les aux dirigeants, les tombes individuelles aux classes aisées et les tombes communes au petit peuple.
Quant à la crémation, très rare au début de la période, elle ne cesse de gagner du terrain pour devenir très importante à l'HR III C. C’est sans doute la preuve de l'arrivée d'une nouvelle population en Grèce, peut-être les Doriens...
Les tombes les plus impressionnantes de l'époque mycénienne sont les tombes monumentales de Mycènes, sans doute destinées à la famille royale de la ville. La plus célèbre est la « tombe d'Agamemnon » ou « Trésor d'Atrée » à Mycènes, en forme de tholos, du « cercle A ». Toutes proches, d'autres tombes dites du « cercle B », celles dites « de Clytemnestre » et « d'Egisthe ». Elles ont toutes livré d'impressionnants trésors, exhumés par Schliemann lors des fouilles de Mycènes (« Masque d’Atrée »).