La Grèce classique : 480-323
5.4. La guerre des Alliés
C’est Athènes qui profite à la fois de l’affaiblissement de Sparte et de la fin de l’hégémonie thébaine et retrouve sa position dominante sur le continent et sur mer. Mais pour maintenir ses positions, il lui faut assurer le paiement des armées de mercenaires qu’elle emploie de plus en plus et elle revient imperceptiblement aux pratiques utilisées avec la ligue de Délos : l’imposition de ses alliés… Rapidement Corcyre quitte l’alliance. L’Eubée, aiguillonnée par Thèbes qui n’a pas renoncé, mais est rapidement remise dans le rang. Mais en 357 Chios refuse de payer la syntaxis. Elle est soutenue par Cos, Rhodes et Byzance et surtout par le satrape de Carie. C’est la « guerre des Alliés ». La menace est assez grande pour qu’Athènes envoie en Asie Mineure sa meilleure flotte et un corps de mercenaires commandés par Chabrias et Charès. Mais Chabrias est tué devant Chios et Charès doit battre en retraite. Une nouvelle intervention échoue à cause de la rivalité des stratèges Iphicrate, Charès et Timothée. De guerre lasse, l’Ecclésia décide de l’indépendance des cités rebelles en 355. Toute la Grèce est ruinée par ces incessants conflits.
L'assemblée athénienne, lasse des échecs militaires et du coût de la guerre, se résout à l'indépendance des cités rebelles en 355. La Grèce, ruinée par ces incessantes luttes pour l’hégémonie, a été incapable de voir surgir et grandir un nouveau danger : Philippe, le roi des Macédoniens. En 338, à Chéronée, meurt la liberté grecque.
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