La Grèce classique : 480-323
5.3. L’heure de Thèbes
Thèbes décide de disloquer la ligue du Péloponnèse. Elle force Platées à rejoindre dans la Ligue Béotienne, détruit Thespies et extermine la population d'Orchomène, pénètre en Laconie, libère la Messénie, et lèves des troupes en Messénie et Arcadie pour réduire Sparte. Au nord, elle établit sa domination sur la Thessalie. Athènes sent le danger et se rapproche de Sparte. De son côté, le roi des Perses, qui reste le maître du jeu, en profite pour soutenir Thèbes et affaiblit Sparte par deux campagnes victorieuses en Asie Mineure. Puis le roi impose son arbitrage par le rescrit de Suse : il confirme l’indépendance de la Messénie et impose à Athènes toute opération maritime en mer Egée. La guerre se poursuit sur terre : Athènes tente de liguer d’autres cités contre Thèbes : ainsi la Thessalie se révolte et il faut la bataille de Cynocéphales en 364 pour la mater. Puis Thèbes intervient avec un flotte de 100 trières récemment constituée pour réduire Chios, alliées d’Athènes, et contester à cette dernière la supériorité maritime ; puis Epaminondas attaque Corinthe qu’il n’arrive par à prendre, repoussé devant les murs de la ville par les troupes athéniennes de Chabrias…
Sparte de son côté fait en 362 la paix avec les Messéniens et les Arcadiens. Thèbes ne peut accepter cette paix et une forte armée, commandée par Epaminondas, envahis le Péloponnèse. Athènes vole au secours de Sparte. Les armées se rencontrent à Mantinée. Epaminondas en sort vainqueur, mais trouve la mort en poursuivant ses ennemis vaincus. La paix, aussitôt conclut, met un coup d’arrêt à l’hégémonie thébaine.