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La Grèce classique : 480-323

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3. L’apogée d’Athènes

La ligue de Délos et Cimon
Le « siècle de Périclès »

3.2. Le « siècle de Périclès »

Cimon ostracisé, Ephialtès, avec le soutien de Périclès, s’attaque à la réforme de l’Aréopage auquel il veut retirer tout pouvoir, lui laissant uniquement la juridiction en cas d’homicide et la gestion des propriétés sacrées. L’Aréopage, où siègent de nombreux aristocrates partisans de Cimon, jouit en effet par son patriotisme d’un prestige énorme et joue un rôle politique caché très important. La véritable pouvoir est désormais aux mains de la Boulê et de l’Ecclésia. Mais Ephialtès paye cette réforme de sa vie, victime d’un complot.

3.2.1. Politique intérieure

Ephialtès assassiné, Périclès devient l’homme le plus influent d’Athènes. Né vers 495, il fait partie de la puissante famille des Alcméonides et est le neveu de Clisthène. Démocrate, il est élu 15 fois de suite stratège. Il introduit de nouvelles réformes : il créé la procédure de la « Graphê Paranomôn » ou plainte en illégalité contre ceux qui tentent de porter atteinte à la démocratie ; il institue le « misthos », indemnité versé au citoyen pour le temps qu'il consacre à la vie politique.

Périclès se consacre principalement à l’embellissement d’Athènes dont il veut faire le centre du monde grec : il termine la construction des Longs Murs, réaménage le port du Pirée et met en route un programme de constructions de sanctuaires dans la ville et surtout sur l’Acropole, dévasté par les Perses : Parthénon, Erechteion, temple d’Athéna Nikê, Propylées, voie sacrée… Il soutient la culture et les créations, et rapidement Athènes rayonne dans tout le monde antique avec les Eschyle, Sophocle, Euripide, Phidias, Myron, Socrate, Thucydide ou Hérodote… Economiquement, avec la domination maritime de la ville, Le Pirée devient la plaque tournante du commerce méditerranéen. Pour financer ces travaux, Périclès puise largement dans le trésor de Délos… et lorsque Thucydide, fils de Mélésias l’attaque pour détournements de fonds, il est assez puissant pour le faire ostraciser.

3.2.1.1. Politique extérieure

3.2.1.1.1. La ligue de Délos

En politique extérieure, Périclès poursuit la politique « impérialiste » de Cimon : de nouvelles zones sont annexées : la région de la Mer Noire, productrice de blé, est soumise. Puis Athènes intervient en Egypte : vers 460 les Egyptiens, sous la conduite d’Inaros et d’Amyrtée de Saïs se soulèvent contre le roi de Perse. Athènes envoie une flotte pour les soutenir. Rapidement la révolte progresse. Artaxerxès tente alors de soudoyer Sparte afin qu’elle ravage l’Attique et force la Athéniens à se retirer d’Egypte. Sparte refuse et le général perse Mégabyse est obligé d’intervenir directement : il chasse d’abord les Grecs de Memphis, les bloque dans l’île Prosopitis qu’il assiège pendant plusieurs mois avant de la prendre et de massacrer les Athéniens. Quelques rescapés se réfugient à Cyrène. Une flotte de secours, envoyée par Athènes, est à son tour détruite par les phéniciens. Après l’échec égyptien, Athènes tente de créer, sous le couvert d’une expédition panhellénique, une zone d’influence en Italie du sud en fondant en 443 la colonie de Thourioi près du site de l’ancienne Sybaris. Enfin en 437 est fondée Amphipolis en Thrace, permettant de contrôler l’arrière pays et la route de la mer Noire. Durant la même période, de nombreuses clérouquies sont installées en Eubée, en Asie Mineure, en Thrace, renforçant encore le dispositif de surveillance athénien.

Cette politique impérialiste ne peut se réaliser que grâce au strict contrôle de la ligue de Délos. Les alliés ne sont plus consultés, le trésor de la ligue est transféré en 454 de Délos à l’Acropole d’Athènes, les membre de la ligue sont forcés d’adopter la monnaie et les poids et mesures athéniens et d’accepter des garnisons sur leur territoire (clérouquies) et Périclès intervient de plus en plus dans les affaires intérieures de ses alliés comme en 446 en Eubée ou en 440 à Samos : en effet, un conflit oppose Samos et Milet pour la possession de Priène. Milet en appelle à Athènes : Périclès envoie 40 navires, renverse le gouvernement oligarchique de Samos et installe une garnison sur l’île. Mais les oligarques reprennent le pouvoir avec l'aide du satrape Perse de Sardes et livrent la garnison Athénienne aux Perses. Athènes réagit, envoie deux cents navires qui bloquent Samos pendant huit mois. Samos capitule en 439, livre sa flotte et doit payer une indemnité de guerre importante. Cette politique impérialiste mécontente de plus en plus les « alliés » d’Athènes. Alors que Sparte se présente en champion des libertés grecques en péril et de l'indépendance des cités.

3.2.1.1.2. Sparte

Sparte, après la guerre contre les Perses, entretient avec Athènes des relations assez tendues, mais relativement bonnes. En 464, elle est partiellement détruite par un tremblement de terre, puis doit faire face à une sérieuse révolte des ilotes, d’autant que les « Egaux » sont en nombre bien inférieur face aux insurgés. Cimon l’athénien propose l’aide d’Athènes, mais Sparte refuse et renvoie le stratège et ses 4 000 hoplites. La rupture est consommée avec l’ostracisme de Cimon et l’arrivée au pouvoir du parti démocrate, résolument hostile à Sparte. Cette « première guerre du Péloponnèse » oppose donc Sparte et ses alliés Corinthe, Egine, Mégare et la Béotie à Athènes et son empire maritime entre 459 et 446.

C’est un conflit relativement mineur, fait d’escarmouches et de petites batailles, qui ne met pas en jeu l’ensemble des forces des belligérants. Athènes soumet Egine, mais les armées de Sparte et de Thèbes sont victorieuses en 457 à Tanagra, Athènes prenant sa revanche sur Thèbes à Oinophita, sitôt l'armée spartiate repartie… les batailles se succèdent et en 451 une paix de cinq ans est conclue entre Sparte et Athènes… Le conflit reprend en 447 lorsque les Béotiens attaquent et battent les Athéniens à Coronée. Aussitôt Mégare et l’Eubée entrent en révolte contre Athènes et Sparte, menée par le roi Pleistoanax, envahit et ravage l’Attique, sans trop de conviction, ce qui lui vaudra l’exil.

Finalement, en 446, une paix de 30 ans est conclue, qui en même temps organise les zones d’influence des grandes cités : à Athènes revient la Grèce du Nord et la mer Egée ; à Sparte le Péloponnèse ; à Corinthe l’ouest et ses voies commerciales…

Cette paix dure en fait moins de 15 ans. La guerre sera rallumée en 433 par l’affaire de Corcyre et va entraîne toute la Grèce, jusqu’en Sicile, dans un conflit meurtrier très lourd de conséquences.



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