Déportation en Belgique
4. La caserne Dossin de Malines
Durant l’été 1942, Les Allemands commencent à préparer la déportation des Juifs de Belgique à l’été 1942. Pour ce, ils transforment la caserne Dossin de Saint-Georges, dans la ville de Malines (Mechelen en flamand) en camp de transit. Malines, (60.000 habitants), est idéalement située à mi-chemin entre Anvers et Bruxelles, les deux villes où habite la majorité de la population juive de Belgique. La ville dispose en outre de bonnes liaisons ferroviaires avec l’est.
Le camp est un bâtiment de trois étages entouré de fil barbelé. Il est situé dans une zone de la ville densément peuplée, à proximité de la Dijle, rivière qui traverse la ville. Le personnel du camp est pour l’essentiel constitué d’Allemands et de quelques auxiliaires flamands. Il est commandé par Phillip Schmitt qui est en même temps commandant du camp de Breendonk ; dans les faits la direction est assurée par un officier SS, Rudolph Steckmann.
Le premier groupe de Juifs arrive au camp en provenance d’Anvers, le 22 juillet 1942. Le 4 août 1942, le premier convoi de déportés part de la caserne Dossin. Jusqu’à décembre 1942, deux convois d’environ 1.000 Juifs chacun quittent le camp chaque semaine à destination d’Auschwitz-Birkenau. Au total, entre le 4 août 1942 et le 31 juillet 1944, 28 convois quittent Malines pour la Pologne avec 25.257 Juifs, la plupart à destination d’Auschwitz-Birkenau. Parmi eux, 5.430 enfants dont 150 n’ont même pas deux ans. S’y ajoutent quelques convois trains de Tsiganes vers Auschwitz entre fin 1943 et début de 1944. Le convoi N°20 sera arrêté en avril 1943 par le mouvement clandestin juif de Belgique : 231 Juifs s’échappent, mais les gardes de l’escorte tuent 23 des fugitifs.
Les Allemands ferment le camp de Malines en septembre 1944.
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