Les châteaux d’Alsace
1.4. Attaque et défense
Préambule
Les techniques de défense
Les techniques d’attaque
1.4.1. Préambule
Il faut se défaire de l’image de cinéma présentant de grands sièges où des milliers de soldats partent à l’assaut des remparts ennemis avec leurs échelles et leurs multiples tours, béliers et autres engins. Ainsi que de celle de centaines de défenseurs ébouillantant les assaillants d’huile bouillante ou de plomb fondu et jetant bas ces immenses échelles ou s’agrippent des hordes hurlantes d’assaillants. Cela s’est peut-être vu à Antioche et à Jérusalem lors de la première croisade. Mais pas en Alsace.
Un siège coûte très cher ; l’entretien du château aussi. Un siège demande du temps, beaucoup de temps. Aussi l’assiégeant, peu nombreux (quelques dizaines d’hommes, rarement plus de 200) compte principalement sur un allié : le temps, celui qui affame et assoiffe l’assiégé.
Il en est de même pour le défenseur : Les paix castrales indiquent en chiffres les effectifs en période de guerre et en période calme : en 1389, au Vieux Windstein, 5 écuyers supplémentaires en armes doivent demeurer au château tant que le risque n'est pas écarté, au lieu des 6 hommes qui y sont affectés en temps normal. En 1399 au Herrenstein, 16 hommes d'armes sont adjoints aux défenseurs, soit un total de 28 hommes : il faut tout de même surveiller 300 mètres de courtines ! L'Ortenbourg est défendu par 10 ou 12 hommes d'armes au XVè siècle.
Le guetteur, qui reste dans le donjon, annonce l'arrivée d'une troupe ou un danger par l'utilisation d'une corne en bois, en cuivre, ou en terre cuite.
Les paysans font partie des les garnisaires ; leur participation à la défense du château fait partie des corvées qu'ils ont a remplir envers leurs seigneur. Au XVè, les habitants du Val de Villé sont exemps de l'obligation de garde et de la participation à l'entretien de l’Ortenbourg.
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