Otto von Bismarck déclare que l’Alsace Lorraine ne pourra jamais bénéficier de l’autonomie interne dont jouissent les 25 autres Länder du IIè Reich : ces provinces annexées constituent plutôt un « Glacis» nécessaire à la sécurité de l’Allemagne face à la France, dont le redressement économique inquiète le chancelier. Après trois années de tutelle politique, le gouvernement allemand autorise l’élection de 15 députés appelés à siéger au Reichstag, mais uniquement avec voix consultative. Les candidats autochtones protestataires sont tous élus et se font remarquer dès la première séance au Reichstag, le 18 février: Edouard Teutsch, député de Saverne, réclame le retour à la France, alors que Mgr Raess, plus nuancé, réclame l’autonomie. Sont aussi élus Lauth à Strasbourg, Haeffely à Mulhouse, Guerber, Simonis...
| « Elle attend » : cette toile de Jean Jacques Henner de 1871 symbolise l’Alsace aux mains de l’envahisseur allemand. Elle rencontre en France un immense succès. Paris dédia à son auteur un musée |
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| Monseigneur Raess. Un long et bénéfique épiscopat (1842-1887) qui s’acheva malheureusement dans la confusion |
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