Le ghetto de Zamosc
2. La ville aux premiers jours de la guerre
L'armée allemande s’empare de Zamosc le 14 septembre 1939. Après 12 jours, en vertu du pacte Ribbentrop-Molotov, elle évacue la ville et est remplacée par des soldats de l'armée rouge, qui se retirent à à leur tour une semaine plus tard sur la nouvelle frontière de Pologne orientale. Durant 7 jours la ville n’est occupée ni par les Allemands ni par les Soviétiques, mais le 7 octobre les Allemands arrivent. Des Juifs sont immédiatement enrôlés pour le travail forcé et leurs biens pillés. Pour faire bonne mesure, les Allemands imposent aux Juifs une « contribution » de 100.000 zlotys.
Début décembre, la Gestapo ordonne la formation d'un Judenrat de 12 membres. Son premier président est Ben-Zion Lubliner, remplacé en janvier 1940 par Mieczyslaw Garfinkel, un avocat bien connu dans Zamosc avant la guerre et issu d'une famille assimilée. Un mois après sa création le Judenrat passe à 24 membres. Le Judenrat est forcé de procéder à un recensement des juifs de la ville. Beaucoup de juifs ont suivi le retrait de l’armée rouge, et il reste dans la ville entre 7.et 8.000 juifs. Conformément à leurs plans de reclassement massif des différents groupes ethniques, les nazis commencent à expulser des Juifs du Warthegau, puis d'autres pays. Zamosc accueille donc une partie de ces Juifs qui occupent les logements vides. En 1940, lorsque le premier registre officiel de la population est créé (la « liste de Judenrat »), il y a dans la ville 4.000 juifs natifs de Zamosc et 1.000 réfugiés reclassés, arrivés de Wloclawek, de Lodz et de Kolo, villes incorporées au Warthegau, où ils s'étaient réfugiés, arrivant des petites localités détruites en 1939, comme Janow Lubelski, Bilgoraj ou Frampol.
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