L’Alsace au XVIè siècle
4. Histoire religieuse
Situation de l’église à la veille de la réforme
La réforme à Strasbourg et son extension
La restauration catholique
4.1. Situation de l’église à la veille de la réforme
Depuis longtemps on réclame dans l'Eglise une réforme « Dans la cité et dans les membres ». Mais ni le concile de Constance (1414-18), ni celui de Bâle (1431-1449) n'y parviennent. L'autorité papale diminue ; les abus du clergé sont nombreux et les laïcs s'immiscent dans les affaires purement cléricales.
Des hommes clairvoyants s'efforcent de réagir : Geiler de Kaysersberg entre 1479 et 1510 à Strasbourg, qui ne demande cependant pas une réforme dogmatique, mais essentiellement morale.
4.1.1. Le diocèse
Le Grand Chapitre n'admet en son sein que des Nobles. L'évêque, noble aussi, n'a d'autre souci que celui de sa condition matérielle. Les Chanoines possèdent souvent plusieurs prébendes ou bénéfices. Culte et pastorale son effectués par le bas clergé, mal instruit et mal payé. Quant à la vie morale du Haut Clergé, c'est un scandale permanent, qui déteint sur le bas clergé découragé.
4.1.2. Les religieux
La situation morale dans les couvents et abbayes est désastreuse. Moines et moniales mènent souvent une vie scandaleuse à tout niveau : bonne vie et de bonne chère, mariages très fréquent...
4.1.3. Les laïcs
La vie des laïcs est aussi dissolue : amusements fréquents beuveries, jeux, laisser-aller total.
Aussi les attaques contre la papauté, évêques, moines deviennent de plus en plus violentes. Les institutions mêmes de l'Église ne sont point épargnées. Revendications sociales et révolutionnaires apparaissent, au nom de l'Evangile, contre l'Eglise.
En 1517 Martin Luther devient le porte-parole de cette vague de mécontentement, alors qu’en Suisse agit Ulrich Zwingli. Bientôt toute l'Europe est ébranlée.
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