L’Alsace au XVIè siècle
3. Lettres et arts
L'Humanisme
La littérature en langue allemande
Les imprimeurs alsaciens
L'organisation de l’enseignement supérieur
Littérature alsacienne dans la seconde moitié du XVIè siècle
L'art de la renaissance en Alsace
3.2. La littérature en langue allemande
3.2.1. Sébastien Brant : 1458-1522
C'est le grand écrivain du siècle en langue populaire. Originaire de Strasbourg, il est professeur à l'université de Bâle puis syndic dès 1501 de sa ville natale. En 1494 il publie à Bâle sa « Nef des Fous » (« Das Narrenschiff ») qui eut un immense succès. L'auteur transporte des fous de toutes sortes et de tout milieu en Narragonie. Il dépeint travers, ridicules et vices des hommes de toutes conditions et fustige leurs mauvais penchants. Brant est un moraliste qui veut corriger ses contemporains par le rire.
3.2.2. Geiler de Kaysersberg : 1445-1510
Prédicateur à la cathédrale, Geiler exerce une grande influence sur ses contemporains. Il s'attaque avec véhémence aux abus et demande un retour au Christianisme authentique. Sa langue est imagée et savoureuse. Il publie lui-même et sera publié après sa mort par ses amis. Ses plus célèbres sermons sont « Die Émeis », « Des irrig Schaf », « Hellisch Lev » (le lion infernal), « Von dom Hase im Pfeffer ».
3.2.3. Thomas Murner d’Obernai : 1475-1537
Ce franciscain au langage violent et satirique mène une vie errante à travers toute l'Europe (Paris, Cracovie, Londres, Bologne, Rostock). Il s'attaque aux abus de l'Eglise, à la Réforme, aux travers de ses contemporaines « Narrenbeochwöhrung », « Die Gauchmatt » ; « Vom grossen lutherischen Narren ».