La concentration en Pologne – Les ghettos
2. Einzelaktionen
Dans un premier temps, au début de la conquête, de brusques et brefs éclats de violences visent des Juifs à titre individuel, comme ce fut le cas en Allemagne et en Autriche immédiatement après l'Anschluss : il faut convaincre le vaincu de l'absolue nécessité de l'ordre. Ces débordements sont le fait des Waffen-SS. Ils sont réprimés par l'autorité compétente, la Wehrmacht, au début du conflit. Un incident a lieu le 10 septembre 1939 : Deux SS massacrent 50 juifs : ils seront condamnés à 3 ans de prison… qu’ils ne feront jamais ; le 18 septembre 1939 le général List de la XIVè armée est contraint d'interdire le pillage, l'incendie des synagogues, le viol des femmes, les exécutions sommaires.
En février 1940, le général Johannes Blaskowitz, commandant de la Wehrmacht en Pologne rédige un long rapport dans lequel il relève une trentaine d'accusations graves à l'encontre des SS, concluant : « C'est une erreur que de massacrer comme on le fait à présent environ 10.000 juifs et Polonais, car, dans la mesure où la masse de la population est concernée, ce n'est pas ainsi qu'on fera disparaître l'idée d'un Etat polonais, ni qu'on exterminera les Juifs. » (Blaskowitz, 6/2/40, NO-3011).
Il est à noter que Blaskowitz ne conteste pas le fond de la pensée nazie, mais s'en prend à l'amateurisme des SS... Il sera démis de ses fonctions peu après par Hitler, pour « enfantillages »…
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