L’économie alsacienne
4. Population et emploi
Population active et chômage
PIB et activité
4.1. Population active et chômage
En 2000 l'Alsace compte 1,7 million d'habitants, soit 2,9% de la population française. Son taux de croissance démographique, de 0,73% par an entre 1990 et 2000 est largement supérieur à la moyenne française de 0,4% par an. Ce fort taux s'explique par un solde migratoire positif ( 0,26% par an) s'ajoutant au solde naturel ( 0,47% par an). Enfin, 7% de la population alsacienne est de nationalité étrangère.
La population active représente 70,5% de la population alsacienne en 1999 (moyenne nationale : 69%). Sur les 688.000 emplois de la région, 93% sont des emplois salariés. On assiste entre 1990 et 2000 à une forte progression des emplois salariés, en raison de l'essor du secteur tertiaire et de la suppression de nombreux emplois dans l'industrie et la construction.
Emploi Total | 724.757 | 100,0% |
Tertiaire | 490.671 | 67,0% |
Industrie | 173.671 | 24,0% |
Construction | 45.668 | 6,3% |
Agriculture | 14.627 | 2,0% |
Il faut remarquer en Alsace une forte proportion de travailleurs frontaliers : L'Alsace est la 1ère région française concernant les effectifs de travailleurs frontaliers. Ceux-ci peuvent atteindre en proportion plus de 40% de la population active occupée de certains cantons.
En 2003, chaque jour 36.600 se rendent en Allemagne, 33.200 en Suisse et 400 dans d’autres pays frontaliers (Luxembourg, Belgique) Alsaciens pour aller travailler. 40.100 d’entre eux viennent du Haut Rhin, et 30.100 du Bas Rhin. Les Alsaciens représentent le quart de tous les travailleurs frontaliers français.
Le taux de chômage est en 2002 de 7%, alors que sur l'ensemble de la France il est de 9,3%. En Alsace, les taux de chômage les plus élevés se concentrent dans les agglomérations de Strasbourg et Mulhouse où ils sont de 8% en 2002. Le taux de chômage est lié à la fois à une nette diminution du nombre d'emplois dans l'industrie en raison de nombreuses restructurations et disparitions d'entreprises, et à un ralentissement des créations d'emplois dans le tertiaire en 2001 : 0,8% des effectifs dans le commerce (contre 3,5% en 2000), 1% des effectifs dans les services ( 5,3% en 2000).
Cette situation change cependant à partir de 2002, et on assiste en Alsace à une augmentation très sensible du chômage dans la région. En 2004 la hausse du chômage, affecte 8,6% de la population active en fin d’année. Même si cette hausse est moins élevée que celle de 2003, l’Alsace reste la région de France qui connaît la plus forte dégradation du marché du travail. Le nombre de chômeurs inscrits à l’ANPE, qui dépasse les 66.500 individus, a augmenté de 5,8% par rapport à 2003. Les femmes ont été les plus touchées par cette nouvelle dégradation.
Au début du premier trimestre 2005, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois de « catégorie 1 » a augmenté de 1,8%, alors que les effectifs avaient légèrement reculé (-0,7%) à cette même époque, en 2004. D’où une nouvelle hausse du chômage qui, fin mars 2005, touche 8,9% de la population active en Alsace, et jusqu’à 9,3% dans le Haut-Rhin.
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