L’économie alsacienne

En Alsace, plus de la moitié de la surface agricole utile (SAU) est consacrée aux grandes cultures (céréales, plantes à huile) et aux surfaces en herbes. Depuis 1988 la surface des terres labourables est constamment en augmentation, alors que celles d’herbages sont en baisse.

Depuis que la réforme de la PAC en 1993 a mis en place des primes au rendement à l’hectare au détriment du soutien des prix des céréales et des oléagineux, la culture du maïs a été intensifiée et représente les 3/4 des superficies en céréales, alors que la culture du blé et de l’orge sont en recul. La surface du vignoble AOC a augmenté de plus de 13%, ainsi que sa qualité.

Il y a en Alsace 15.100 exploitations agricoles. Depuis 1988, 1/3 des exploitations a disparu, mais leur taille a augmenté. La taille moyenne d’une exploitation était de 15 hectares en 1988, elle est de 22 hectares en 2000.

Les chefs d’exploitation ont rajeuni : de 51 ans en moyenne en 1988, l’âge est passé à 48 ans. 27% des agriculteurs ont en dessous de 40 ans. Leur formation est plus solide (1/3 possède un niveau secondaire). Les 3/4 des exploitations se gèrent en famille avec une bonne productivité, la mécanisation ayant augmenté de 50% en 12 ans…

Globalement, le revenu agricole croît, plus dans le Haut Rhin que dans le Bas Rhin à cause de la viticulture et ce revenu est supérieur au revenu moyen national.

La vigne :

De 30.000ha en 1828, le vignoble s’est réduit à 8.000ha en 1948. De nos jours, près de 15.000 ha sont partagés entre 8.500 propriétaires et donnent 1,2 million d'hectolitres par an, dont une centaine de milliers en rouge. Ce superbe vignoble, accroché entre 200 et 450 mètres d'altitude aux flancs des pittoresques collines vosgiennes qui l'abritent des vents du nord-ouest, n'a que quelques kilomètres de largeur, mais il s'étend sur 120 kilomètres en longueur : de Thann, près de Mulhouse, à Wasselonne, près de Strasbourg, plus un petit morceau détaché au nord, près de Wissembourg.

La viticulture alsacienne, avec une production en forte augmentation et malgré des prix en baisse, reste relativement épargnée par la crise des débouchés, observée au niveau national.

Les céréales et oléagineux :

Ils constituent les principales productions agricoles : parmi elle, le maïs représente 9ù de la production nationale et à quadruplé sa surface en 20 ans.

Parmi les cultures industrielles, le houblon représente 100% de la production française et est produit uniquement dans le Bas Rhin. Le tabac arrive au second rang national après la Dordogne.

Divers :

Le chou à choucroute et la quetsche sont des productions spécifiquement alsaciennes. De même l’Alsace produit 100% du houblon français, destiné à l’industrie brassicole et à l’exportation.

La betterave sucrière est surtout cultivée dans le Bas Rhin pour alimenter la raffinerie d’Erstein ; Il en est de même pour le tabac.

L’élevage est assez peu développé en Alsace, les régions traditionnelles d’élevage étant le Sundgau, l’Alsace Bossue et les vallées vosgiennes. L’élevage bovin régresse, mais se concentre : de 28 têtes en 1988 il est passé à 58 têtes en moyenne par exploitation. L’élevage porcin est stable alors que la production de viande de volaille a doublé.

L’industrie agroalimentaire de transformation représente une secteur assez important de l’économie alsacienne (Brasseries, plats cuisinés, alimentation animale). L’accent est mis sur les produits AOC.

La restauration à la ferme est pratiqué en Alsace deux fois plus qu’en France, surtout dans le Haut Rhin, dans les « fermes auberges » du massif vosgien principalement. 3% des exploitations proposent l’hébergement à la ferme.