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Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »

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10.3. Struthoh Natzweiler

Construction
La vie quotidienne
Les sévices
La mort
La chambre à gaz
Expériences médicales
Les Kommandos du camps
Le kommando de Thil
La fin du camp
Chiffres

10.3.2. La vie quotidienne

FR67STRU0023|Struthof.
« Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent,
Nus et maigres, tremblants dans ces wagons plombés,
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers… » Jean Ferrat Nuit et brouillard. } La vie quotidienne des déportés se déroule toujours de la même façon. Le réveil a lieu à 4 heures du matin en été et à 6 heures en hiver, par les journées les plus courtes. Aussitôt levés, les déportés passent aux lavabos ; torse nu ils se lavent à l'eau glacée, tant qu'il y a de l'eau. Ils s'habillent et reçoivent un demi-litre de tisane ou d'un semblant de café, puis se rendent, en rang par cinq, sur les plates-formes où se fait le premier appel de la journée.

Les SS comptent les déportés de chaque baraque et les morts de la nuit sortis avec eux pour le premier appel. Les appels se prolongent parfois pendant des heures; les déportés debout, par rang de taille, immobiles, en hiver dans la neige, en été sous la pluie et les orages ou le soleil brûlant. L'appel terminé, les déportés se rendent aux plates-formes 1 et 2 pour la formation des commandos de travail, puis sont emmenés vers les différents lieux de travail forcé : carrière de granit, atelier de réparations des moteurs d'avions, carrière de sable, construction de la route, ou au « Kartoffelkeller » (silo à pommes de terre) situé à 100 mètres de l'entrée du camp.

FR67STRU0015|Struthof : une des baraques témoins. } Par temps de brouillard, propice à d'éventuelles évasions, les commandos de travail ne sortent pas. Les déportés « NN » et les punis restent immobiles, en colonnes par cinq, a proximité de la porte d'entrée, parfois pendant des heures. À midi, bref arrêt de travail suivi du second appel. On sert rapidement une maigre ration de soupe aux déportés, et c’est à nouveau le rassemblement. À 18 heures, troisième appel, dans les mêmes conditions que celui du matin, plus long encore et plus pénible. La distribution du repas du soir se fait dans les baraques. La ration du déporté consiste en un demi-litre d'ersatz de café ou de tisane, avec environ 200 grammes de pain et quelques grammes de graisse synthétique. En 1943, les rations de pain sont réduites à 100 grammes.



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