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Le camp de concentration de Lublin Maïdanek

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6. Témoignages

La construction du camp par Simonov
Les nationalités par Simonov
Pendaisons par Simonov
Ceux du block des « gammels » par T. Stabholz
Le block par A. Rogerie
Sévices par la commission de Düsseldorf et Simonov
L’Erntefest par Erich Mussfeld, un participant SS

6.6. Sévices par la commission de Düsseldorf et Simonov

Constantin Simonov rapporte que les sévices se terminaient souvent par la mort des déportés.

« Parfois, pour les faire mourir plus vite, les gens épuisés étaient exposés au froid pendant de longues heures. À cela, il reste à ajouter ce qu'on dénommait les exercices gymnastiques du soir. Après l'appel du soir, les prisonniers généralement las, exténués au dernier point par une pénible journée de travail, étaient astreints à courir pendant une heure et demie dans la boue jusqu'aux genoux, en hiver dans la neige, en été pendant la grande chaleur, autour du Block qui avait bien plus d'1 kilomètre de circonférence. Le matin, on ramassait les cadavres gisant tout le long de la clôture du Block. »

Il évoque ensuite les « amusements » des SS :

« Le premier amusement consistait en particulier en ceci ; un SS prenait à partie quelque détenu, lui signifiait qu'il avait enfreint quelque règlement du camp et méritait d'être fusillé. Le détenu était poussé au mur et le SS lui posait son parabellum au front. Attendant le coup de feu, la victime, quatre-vingt-dix neuf fois sur cent fermait les yeux. Alors le SS tirait en l'air, tandis qu'un autre lui assénait un grand coup d'une planche sur le crâne. Le prisonnier s'écroulait sans connaissance. Quand il revenait à lui et rouvrait les yeux, les SS disaient en s'esclaffant : « Tu vois, tu es dans l'autre monde. Tu vois, dans l'autre monde, il y a aussi des Allemands. » Comme le prisonnier était ordinairement tout ensanglanté, il était considéré comme condamné à mort et les SS le fusillaient. L'amusement numéro 2 avait pour scène un bassin qui se trouvait dans une des baraques du camp. Le détenu déclaré coupable était déshabillé et jeté dans ce bassin. Il tentait de remonter à la surface et de sortir de l'eau. Les SS qui se pressaient autour du bassin le repoussaient à coups de botte. S'il parvenait à éviter les coups, il obtenait le droit de sortir de l'eau. Mais à une seule condition : il devait s'habiller complètement en trois secondes. Les SS le surveillaient, montre en main. Personne, naturellement, ne pouvait s'habiller en trois secondes. Alors la victime était de nouveau jetée à l'eau et martyrisée jusqu'à ce qu'elle se noie. L'amusement numéro 3 entraînait inévitablement la mort de celui aux dépens duquel on s'y livrait. Avant de le tuer, on l'amenait devant une essoreuse luisante de blancheur et on l'obligeait à glisser le bout des doigts entre les deux rouleaux de caoutchouc destinés à tordre le linge. Puis l'un des SS ou un détenu sur leur ordre tournait la manivelle de l'essoreuse. Le bras de la victime était happé jusqu'au coude ou l'épaule par la machine. Les cris du supplicié étaient le principal plaisir des SS. Devenue inapte au travail, la victime était achevée. »

Les femmes n'étaient pas épargnées, comme le mentionne C. Simonov :

« Je voudrais dire quelques mots sur le camp des femmes. Certains mois, le nombre de ces dernières atteignait jusqu'à 10.000. Elles vivaient dans les mêmes conditions que les hommes à cette différence près qu'elles étaient gardées par des femmes SS. Je veux parler ici de l'une d'elles. À l'appel du matin ou du soir, elle choisissait parmi les femmes épuisées ou amaigries la plus belle, celle qui avait conservé plus ou moins un aspect humain, et sans raison elle la fustigeait sur les seins. Quand la victime s'écroulait, elle la frappait entre les jambes, d'abord avec sa cravache, puis de ses souliers cloutés. Ordinairement, la femme ne pouvait plus se relever et rampait longtemps, laissant derrière elle une traînée sanglante. Après une ou deux exécutions de ce genre, la femme devenait infirme et ne tardait pas à mourir. »
Constantin Simonov : Maïdanek, un camp d’extermination, Editions Sociales


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