Ohrdruf est le plus sinistre des kommandos extérieurs, avec ses 10.989 détenus chargés de creuser des galeries souterraines, où 1 détenu sur 3 va trouver la mort… Ohrdruf est un ensemble de tunnels comportant cinq sites dans un périmètre d’une dizaine de kilomètres. Les SS veulent y établir des centres de communications et de commandements ainsi qu’un des nombreux quartiers généraux du Führer. Au départ, le « Kommando S3 » d’Ohrdruf est un camp SS autonome, mais il est rapidement rattaché à Buchenwald pour des raisons d’organisation.
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Buchenwald, camp-commando d’Ohrdruf : vue aérienne |
Le travail dans les galeries y est épouvantable, réservé aux détenus les plus « à surveiller », comme par exemple les Juifs. Il n’ y a aucune hygiène et rapidement, typhus et dysenteries font d’énormes ravages. Les cadavres sont envoyés au crématoire de Buchenwald, dès sa mise en service. Toutes les huit semaines environ, ont lieu des « sélections » qui expédient les plus faibles vers le « mouroir » de Bergen Belsen. Début janvier 1945, Himmler ordonne au SS Hauptsurtmführer Olderburhuis, commandant d’Ohrdruf, de liquider les politiques et les droits communs jugés dangereux. Il y a 1.500 exécutions. Peu après les 9.000 survivants sont rapatriés à Buchenwald et parqués dans le Petit Camp. 1.500 périssent en chemin…
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Buchenwald, camp-commando d’Ohrdruf |
Eisenhower visite le camp d’Ordurf, libéré le 5 avril, et est épouvanté : « Ce que j'ai vu défie toute description... J'ai effectué cette visite délibérément afin d'être en mesure d'apporter un témoignage de première main, au cas où en viendrait un jour à prétendre que ces choses-là sont à mettre au compte de la propagande » (Lettre du 12 avril 45 au général Marshall).
| Buchenwald, camp-commando d’Ohrdruf : photos de la libération. En bas, le général Eisenhower |
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| Buchenwald, camp-commando d’Ohrdruf : article et photo de la libération du camp. Quotidien allemand |
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| Buchenwald, camp-commando d’Ohrdruf : photos de la libération. En bas, le général Eisenhower |
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