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Ravensbrück, camp de concentration nazi

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7. Témoignages

Conditions de vie
Le Kommando vidange
Le couloir des fusillées
Gazages : le commandant parle
Uckermark
Le matin au camp
Les appels
Froid et intempéries
La nourriture
L’hygiène
Le travail
Les petites Tziganes
Les « lapines »
Les nouveaux nés
La résistance
Les punitions

7.7. Les appels

« L'appel à lui seul vient à bout d'une prisonnière normale; c'est la terreur des bien-portantes, l'horreur des faibles, des dysentériques, des oedémateuses. C'est par excellence l'organe de la discipline du camp, celui qui mobilise le maximum de surveillants (SS, Polizei de tous grades), de chiens qui rôdent. Il y a plusieurs types d'appel: en plus du Zählappell pour le contrôle numérique du Block, il y a l'Arbeitsappell et enfin l'appel général pour le contrôle des effectifs du camp, appel qui trop souvent n'est qu'une longue punition déguisée. »

« Les Zählappells qui se renouvellent matin et soir durent des heures. Les kommandos extérieurs qui ne partent qu'avec le lever du jour restent en rangs dès 4 heures et ne démarrent qu'à 7 heures quand, l'hiver, la neige ou le brouillard ne les retardent pas. Le soir, il n'y a pas de limite : deux heures est un minimum rarissime. Les Allemands se trompent constamment, ils recommencent, comptent et recomptent. Pendant qu'ils nous comptent, nous sommes debout, immobiles, au garde-à-vous dans les intempéries, sous les coups et les injures. Pas un mot. Un silence de mort doit régner dans nos rangs. Quand une femme tombe, nous ne pouvons la relever ; elle reste à terre jusqu'à la fin. Ou bien elle est ramassée à coups de botte ou de bâton. Les ravages sont immenses, nous sommes impuissantes. »

« Avec le Zählappell, nous n'en avons pas terminé avec le garde-à-vous, puisqu'à ce moment, les colonnes de travail sont comptées et recomptées et attendent en silence de se mettre en branle. Puis, cinq par cinq, nous défilons devant la chef Aufseherin. Le tableau fait penser à un tribunal d'inquisition : des centaines, des milliers de femmes passent sous les projecteurs, dans un silence rythmé par le clac-clac des sabots, dominé par le « Los ! Schnell ! » des policières, les hurlements des SS. Celles qui sortent du camp attendent encore à la porte, où on les recompte au passage. Quelquefois, on arrête un kommando pour fouiller une camarade. Le soir, au retour, même cérémonial moins rapide encore, puisque le travail n'attend plus. »

Amicale de Ravensbrück et ADIR : Les Françaises à Ravensbrück, Gallimard, 1965.


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