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Ravensbrück, camp de concentration nazi

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3. Vie quotidienne

L’administration
Sévices
Exécutions
Le Jugendlager d’Uckermark
Les enfants de Ravensbrück

3.3. Exécutions

Le nombre des décès quotidiens de « mort naturelle », si l'on peut appeler ainsi les décès consécutifs à la faim, à la maladie, au manque d'hygiène, aux coups reçus ne cesse de croître au fil des mois. En même temps, les nazis tuent de plus en plus par tous les moyens.

Les exécutions par pendaison ont lieu sur la place d'appel des kommandos extérieurs, devant toutes les détenues, les kapos, les SS et le commandant du camp. Le plus souvent le ou les corps restent pendus toute la journée.

Le commandant adjoint du KZ Schwarzhuber avouera au procès de Hambourg que, pendant son séjour du 12 janvier au 22 avril 1945, il y eut 25 pelotons d'exécution. Sans compter les exécutions individuelles par balle dans la nuque. Ces exécutions ont lieu hors de la vue des déportées près du crématoire, dans « le couloir des fusillées ».

Ravensbrück : l’intérieur du crématorium
Ravensbrück : l'intérieur du crématorium

Les femmes malades du Revier sont aussi tuées par le poison : « Dans ce Revier, je voyais passer la Schwester (sœur) Véra, une seringue et un garrot à la main. J'entendais des cris. Quelques instants plus tard, me rendant aux lavabos, j'y trouvais nues, agonisant sur le carreau, quatre ou cinq femmes qui avaient reçu la « piqûre de Schwester Véra ». Ces femmes venaient d'une chambre au bout du couloir. Cette chambre s'appelait la « Tagesraum ». Quand on était désigné pour aller dans cette chambre, on nous faisait abandonner toutes nos affaires... À la vingtaine de femmes réunies dans cette chambre, Véra tenait ce langage : « Demain, vous devez partir en transport, je vais vous donner un médicament pour vous donner des forces pour faire le voyage. » À chacune elle fit prendre une cuillerée de poudre blanche. Ces femmes étaient des juives polonaises, des Russes, des Roumaines, des Yougoslaves et quelques Allemandes. Le lendemain, quand je m'éveillai, toutes celles qui avaient pris la poudre ronflaient. Elles ronflèrent toute la journée. Vers le soir les ronflements cessèrent et les corps devinrent rigides. La « colonne des mortes » vint enlever les cadavres efflanqués. »

On gaze d’abord au camp, fin 1944 les malades dites « incurables » : tuberculeuses, paralysées, folles et idiotes des Blocks 9, 10 et 11. Puis on extermine les autres malades. Enfin viennent les sélections pratiquées dans les Blocks ou sur le lieu de travail. Les convois d'autres camps amenant de plus en plus de monde, on ne distribue même plus de numéros matricules. Certains petits transports, des femmes en nombre inférieur à 120, arrivent à la gare et n'entrent même pas dans le camp. Elles sont acheminées directement dans la chambre à gaz... Le 2 mars, le SS Pflaum emmène toutes les femmes grisonnantes qu'il croise sur son chemin.

Ravensbrück : registre du camp
Ravensbrück : registre du camp

À partir de janvier 1945, les mises à mort sont enregistrées par le secrétariat sous le nom de « transfert de détenues au camp de Mittwerda ». À son procès, le commandant dira qu'il avait imaginé ce camp fictif pour ne pas affoler les futures victimes...



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