Struthof, camp de concentration nazi
7. TĂ©moignages
Gazages : Témoignage de Kramer
Courrier de Hirt Ă Brand
L’Ahnenerbe : déposition de Sievers
Les expériences de Hirt par Henripierre
Les Alsaciens
Vie et mort au camp, par A. Spitz
Le camp par René Marx
Expériences médicales : procès des médecins
Les triangles verts par R. Laporte
Le krématorium par A. Maurice
Le paquet de tabac, par Martin Wintenberger
SĂ©vices et mort par Schanger
Le Revier
7.12. SĂ©vices et mort par Schanger
Schanger, chauffeur du camp de Natzwiller.« Sur 50 Français qui arrivèrent au camp au cours de l’été 1943, il y eut 8 morts parmi eux à la suite de morsures de chiens. Les SS leur faisaient en effet porter de grosses pierres et excitaient sur eux 2 chiens policiers ; ceux qui tombaient étaient frappés et mordus par les chiens jusqu’à ce qu’ils se relevassent. Ce même témoin raconte qu’il vit des officiers français qui se tenaient debout avec peine, car leurs mollets avaient été déchirés par les chiens et les chairs pendaient en lambeaux, personne n’ayant le droit de panser leurs plaies ; les blessés incapables de travailler étaient privés de nourriture au repas de midi. Le témoin poursuit : « J’ai vu un Français étendu à terre les pieds déchirés, les os des talons à nu, sans aucun pansement. » Un SS de garde m’a dit : « Voilà un Juif qui va mourir; il était commandant d’armes à Saverne. »
« Environ 15 jours ou 3 semaines après l’arrivée de ces 50 Français j’ai pu entrer en conversation avec l’un d’eux qui m’a dit que, des 50 arrivés, ils n’étaient plus que 4 et que tous les autres étaient morts de leurs blessures faites par les morsures de chiens et aussi de faiblesse car on les laissait sans nourriture. Les gardiens, ayant droit à une prime lorsqu’ils ramenaient mort ou vif un détenu qui s’était évadé, tuaient parfois un détenu, qui n’avait nullement cherché à s’évader, pour toucher la prime, prétextant ensuite qu’il y avait eu tentative d’évasion. »