Le décor se caractérise par l'animation de la surface du mur extérieur grâce aux « bandes lombardes » que l'on retrouve un peu partout en Alsace.
| Andlau : le porche de l’abbatiale |
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| Avolsheim : le baptistère Saint Ulrich : les fresques du XIIè |
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A l’intérieur, les peintures murales ont pu être fréquentes, mais il en reste extrêmement peu (Avolsheim). Les vitraux ont disparu pour la plupart, et l'essentiel pour la période peut se voir à Strasbourg (Musée de l’œuvre Notre-Dame et cathédrale).
La sculpture décorative est la plupart du temps présente :
- aux tympans des portails et aux linteaux : tympans d'Andlau, Sigolsheim, Eguisheim, Kaysersberg...
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Sigolsheim: le tympan de l’église romane |
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Andlau, abbatiale sainte Richarde : frise sculptée du massif occidental. Le jardin d’Eden |
- aux chapiteaux : les plus beaux conservés sont ceux du cloître d'Eschau conservé au Musée de l’œuvre Notre-Dame à Strasbourg ;
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Mutzig : fragment de dalle romane représentant le Christ bénissant dans sa mandorle. XIIè. Strasbourg, musée de l’œuvre |
- plus rarement, sur des reliefs disposés apparemment au hasard ou en frise sur le mur (Marmoutier, Andlau, Lautenbach).
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Lautenbach : sculptures du piédroit du portail |
Le décor, comme l’architecture, évolue entre le XIè et le XIIIè :
- Au début du XIè siècle et jusqu’à 1140 environ : c’est un simple décor en méplat, souvent sur un fond en cuvette ;
| Avolsheim : le baptistère Saint Ulrich : les fresques du XIIè |
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| Marlenheim : tympan de l’église, du XIIè : le Christ remet les clefs à Pierre et le livre à Paul |
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- De 1140 à 1190, le relief se détache nettement plus du fond et les formes prennent un certain volume, l'animation de la surface étant souvent créée par un jeu véritable de petits plis et non plus de simples incisions dans la pierre.
| Rosheim: saints Pierre et Paul : le chevet et ses sculptures |
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| Hattstatt, sainte Colombe: chapiteau de l’arbre de Jessé |
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- De 1190 à 1240 se manifeste une influence du style classique byzantin (sobriété et monumentalité) mais aussi du style gothique, cependant peu accepté.
| Kaysersberg, église Sainte Croix. Détail du tympan |
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Le bas-relief reste la règle générale. Les motifs représentés sont religieux aux tympans (le Christ entre Pierre et Paul...) et présentent sur les chapiteaux et les frises des motifs floraux ou animaliers souvent stylisés ou des ornements géométriques.
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Murbach : sculpture du chevet |