Le camp de concentration de Jasenovac, l’Auschwitz des Balkans
3. La vie quotidienne au camp
L’arrivée à Jasenovac
Nourriture et logement
Le travail forcé
Sévices et exécutions
3.4. Sévices et exécutions
Dans le camp, les gardes Oustachis ont droit de vie et de mort sur les détenus, sans aucun contrôle. C’est le règne de l’arbitraire absolu. Ainsi le 23 décembre 1941 Ljubo Milos ordonne un appel, fait sortir des rangs 25 détenus choisis au hasard et les abat froidement. Le prétexte : un détenu du camp aurait tenté d’abattre un garde… Les punitions officielles sont très nombreuses, sous n’importe quel prétexte. Il y a enfin des « Appels pour la diminution des détenus dans le camp » dont le but est d’envoyer des détenus travailler en Allemagne, de les envoyer dans un autre camp ou dans une « maison de santé » pour leur guérison, maison d’où en général on ne revenait pas…
Les liquidations à Gradina ou Ustice sont au début uniquement réalisées par les gardes. Mais rapidement on forme un commandos d’auxiliaires tziganes : les détenus sont chargés de creuser des fosses, puis ils sont dépouillés de leurs vêtements. On arrache les dents en or. Puis les malheureux sont obligés de sauter dans les fosses. Là , elles sont abattues à la masse ou elles ont la gorge tranchée par les gardes ou les auxiliaires tziganes… ces derniers seront exécutés à leur tour, plus tard…
Une des « spécialités » des tortionnaires est de faire mourir les détenus de faim. C’est à cet usage que sert la « baraque des cloches » : petite pièce sans fenêtres, elle possède une porte vitrée, ce qui permettait de suivre la lente agonie des détenus. Elle pouvait contenir jusqu’à 30 personnes. Souvent les Oustachis vidaient la salle pleine d’agonisants pour les remplacer par de nouveaux détenus. Les « agonisants » étaient emmenée à Gradina et égorgés au couteau…
























