Le camp de concentration de Neuengamme
2.1. De 1939 Ã 1944
En décembre 1938, un kommando arrive de Sachsenhausen : ce sont des « verts » qui commencent la construction du camp le 13 décembre 1938. L’usine est reliée par une ligne directe à Hambourg et à l’Elbe par un canal de raccordement. D’abord kommando de Sachsenhausen, le KZ Neuengamme devient autonome le 4 juin 1939, date à laquelle il compte 1.070 prisonniers. Fin 1940 il atteint l’effectif de 3.500 prisonniers et couvre une vingtaine d’hectares. Il reçoit des prisonniers de toute l’Europe occupée. Un convoi de 3.000 français arrive le 11 mai 1944.
Comme tous les camps de concentration, Neuengamme sert à la Gestapo de lieu d’exécution. Jusqu’en 1945, elle ordonne la mort d’environ 2.000 personnes, sans aucun procès ; fin 1942, 448 prisonniers de guerre soviétiques venant du camp de prisonniers de guerre (Stalag) de Fallingbostel sont gazés au Zyklon B dans le Bunker, aménagé en chambre à gaz. De nombreux officiers soviétiques, ainsi que des soldats de la Wehrmacht sont passés par les armes au stand de tir de la SS. Des détenus sont souvent pendus dans le Blockhaus.
En 1942 et 1943, les médecins et infirmiers SS tuent à l’aide d’injections un grand nombre de tuberculeux et de détenus épuisés, classés « bouches inutiles ». Plus tard, des transports de malades sont dirigés vers les camps d’extermination d’Auschwitz et Maidanek. De plus, des médecins SS effectuent des expériences médicales sur des détenus malades et en bonne santé. Ainsi, le Dr. Heissmeyer inocule la tuberculose à 20 enfants et 25 adultes.
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