L’église Notre Dame de l’Assomption est de style transition roman - gothique. Voisinant avec les absidioles du XIIè de pur style roman, le chevet est une merveille d’élégance. A l’intérieur, le transept est le plus ancien, vestige d’une première basilique du XIè. Le transept nord, avec ses vitraux romans, est plus ancien que le transept sud, modifié au XIVè avec une voûte nervurée de 1508.
| Rouffach : rose de l’église Notre Dame de l’Assomption |
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| Rouffach : nef de l’église Notre Dame de l’Assomption |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : portail sud |
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Le style gothique apparaît dans la nef, entreprise vers 1215. La ville et sa région, le « Mundat supérieur », appartiennent au séculier à l'évêché de Strasbourg, et on y retrouve les idées artistiques transmises par la métropole. Le langage architectural utilisé dans le nouveau vaisseau de Rouffach dérive en effet de la cathédrale de Sens que l'évêque de Strasbourg, Henri de Veringen, avait admirée lors de son sacre en 1207.
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Plan de Notre dame de l’Assomption de Rouffach |
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Rouffach : Notre Dame de l’Assomption |
L'élévation comprend des arcades à double rouleau reposant sur des supports alternés (colonnes simples et piles composées), une zone de mur lisse divisé en deux par un cordon à hauteur des impostes et des fenêtres hautes en triplet. Les voûtes quadripartites regroupent les travées de la nef centrale deux par deux et à l'extérieur les arcs-boutants scandent chaque travée double. Aux trois travées doubles de la grande nef correspondent six travées de bas-côté éclairées par d'étroites baies sans remplages.
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Rouffach : la façade de Notre Dame de l’Assomption |
Deux escaliers sont les seuls vestiges de l’ancien jubé du XIIIè. Le décor sculptural est du pur gothique du XIIIè. La porte de l’ancienne sacristie est surmontée du célèbre « Sourire de Rouffach » (Têtes de garçon et de fille se souriant).
Commencée tardivement vers 1315, la façade à deux tours se contente d'un seul portail, mais la rose dédoublée à écoinçons suit à première vue le modèle strasbourgeois. Un examen attentif montre cependant que les vingt pétales autorisent une lecture multiple comme sur le « projet B » et que l'ajourement des écoinçons inférieurs sur lesquels repose la rose proprement dite procède en droite ligne des grandes roses du domaine royal. L'idée est néanmoins transmise par le chantier de Strasbourg qui disposait d'un grand nombre de schémas possibles. En règle générale, on évitait soigneusement d'utiliser deux fois le même dessin. C'est pourquoi on est fort étonné de trouver à Ebrach, en Franconie, une rose tout à fait similaire à celle de Rouffach, sans dédoublement toutefois, car elle a été montée après coup dans la façade - pignon.
| Rouffachj : Notre Dame |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : vue sur la façade |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : détail du portail sud |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : la rose |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : le chœu |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : le « Sourire » de Rouffach : tête d’enfant surmontant la porte de la sacristie |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption: la tour de croisée |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : portail sud |
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| Rouffach : Notre Dame de l’Assomption : portail Nord |
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