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L’Alsace gothique

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5.3. Les autres grands sanctuaires gothiques

Edifices majeurs
Edifices mineurs

5.3.2. Edifices mineurs

5.3.2.1. Strasbourg

5.3.2.1.1. Saint Pierre le Jeune

Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : Le massif occidental
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : Le massif occidental

Fondée en 1031 l’église St Pierre le Jeune est reconstruite dans le style gothique entre 1250 et 1320. Hormis les encadrements des portes et fenêtres, elle est construite en briques et recouverte de chaux.

Elle se dote vers 1280-1290 d'un imposant choeur profond à quatre travées, rond point à sept pans de décagone et chapelle axiale. Comme à Reims, la voûte du chevet occupe une travée et l'abside, la clé étant sur le doubleau. A l'extérieur les arcs de décharge surmontent les baies à deux lancettes.

Entre 1290 et 1320 environ est réalisée la nef élancée à transept occidental. Un élément des piles octogonales monte jusqu'aux voûtes et délimite les travées. Les fenêtres à trois lancettes, soulignées par un bandeau, sont relativement grandes et assurent une élévation à trois étages. Au Sud, le bas-côté est dédoublé en forme de halle (comme à Wissembourg). Une rangée de colonnes sans chapiteaux reçoit les voûtes et soutient en même temps la culée intermédiaire des arcs-boutants.

Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : gargouille
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : gargouille

Vers 1360, l'église Saint Pierre le Jeune s'agrandit de la chapelle Saint-Jean munie de contreforts intérieurs. La chapelle de la Trinité est édifiée par Hans Hammer en 1491 (Beau baptistère) ;

On accède à l’église par le portail Sud, le «Portail Erwin» dont les statues de 1897 sont des imitations des originales détruites lors de la Révolution (Vierges sages et folles, prophètes et saints).

L’église possède enfin un très joli cloître reconstitué au XIXè avec des éléments romans (3 galeries) et gothiques.

Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : la croisée et le transept
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : la croisée et le transept
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : gargouille. achevée en 1348
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : gargouille. achevée en 1348
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : détail du portail sud dit d’Erwin
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : détail du portail sud dit d’Erwin
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : piédroit du portail d’Erwin
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : piédroit du portail d’Erwin
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : le cloître
Strasbourg, Saint Pierre le Jeune : le cloître

5.3.2.1.2. Saint Guillaume

Strasbourg, saint Guillaume
Strasbourg, saint Guillaume

Fondée par les Mullenheim en 1300, l’église Saint Guillaume est mise à disposition des moines Guillemites.

Le sanctuaire est à nef unique et non voûté, avec un choeur profond de cinq axes, non voûté lui aussi malgré la présence de contreforts étayant le chevet.

L'église est remaniée en 1488. De cette époque datent le porche voûté avec ses roses flamboyantes et son portail sculpté ainsi que le remarquable jubé de trois travées avec ses clés pendantes.

Strasbourg, saint Guillaume : verrière de la vie du Christ. Premier quart du XIVè
Strasbourg, saint Guillaume : verrière de la vie du Christ. Premier quart du XIVè

De beaux vitraux du XIVè au XVIIè content des scènes bibliques ainsi que le cycle de St Guillaume et de Ste Catherine. Certains sont de la main de Pierre Hemmel.

5.3.2.1.3. Saint-Jean

Saint-Jean (1473) a échappé de justesse à la destruction en 1944. Dépourvue de voûtes, elle se compose d'un choeur polygonal en retrait et d'une nef simple fermée par une façade pignon à portail ouvragé et clocheton.

5.3.2.1.4. Sainte Madeleine

De l'église Sainte Madeleine, entreprise en 1478, ne susbiste de gothique que le chevet polygonal aux voûtes aériennes. Les grandes baies tripartites s'agrémentent de beaux remplages flamboyants.

5.3.2.2. Colmar

5.3.2.2.1. Les Dominicains

Plan de l’église des Dominicains de Colmar
Plan de l’église des Dominicains de Colmar

L’ancien couvent des Dominicains érigé à partir de 1283 est un bel exemple d’église-halle gothique des ordres mendiants rhénans des XIVé-XVè. La nef de six travées précède un choeur voûté à cinq travées clos par une abside à 5 pans. Les arcades vertigineuses montent d'un seul jet à plus de 20m. La triple nef se compose de six travées éclairées de grandes baies tripartites aux remplages en avance sur leur époque.

Les magnifiques vitraux des XIVè et XVè racontent les cycles bibliques et hagiographiques. Dans la nef se trouve un des chefs d’oeuvre de la peinture Rhénane du XVè: la Vierge au buisson de Roses, considérée comme la plus belle oeuvre de Martin Schongauer (1473).

Des bâtiments conventuels reste un joli cloître gothique.

Colmar : l’église des Dominicains: portail latéral
Colmar : l’église des Dominicains: portail latéral
Colmar : l’église des Dominicains
Colmar : l’église des Dominicains
Colmar, les Dominicains : verrières du chœur
Colmar, les Dominicains : verrières du chœur
Colmar, les Dominicains : saint Dominique, vitrail du chœur. Vers 1300, influence française
Colmar, les Dominicains : saint Dominique, vitrail du chœur. Vers 1300, influence française
Colmar, les Dominicains : le cloître et l’église
Colmar, les Dominicains : le cloître et l’église

5.3.2.2.2. Les Dominicaines d'Unterlinden

Colmar : le musée Unterlinden : l’ancienne église conventuelle
Colmar : le musée Unterlinden : l’ancienne église conventuelle

A une nef flanquée d'un collatéral unique (démoli par la suite), entreprise dès 1252, succède un choeur extraordinaire de sept courtes travées et rond-point polygonal, consacré en 1269 par Albert le Grand ;

Le cloître d'Unterlinden, achevé en 1289 par le frère Volmar est l’un des plus beaux de la région.

Colmar : le musée Unterlinden
Colmar : le musée Unterlinden
Colmar : le musée Unterlinden, ancien couvent des Augustines puis des Dominicaines. Devenu après la Révolution quartier de Lanciers, il sera transformé en 1849 en musée et abrite aujourd’hui un des chefs d’œuvre de la peinture mondiale : le retable d’Issenheim de maître Mathias Grünewald
Colmar : le musée Unterlinden, ancien couvent des Augustines puis des Dominicaines. Devenu après la Révolution quartier de Lanciers, il sera transformé en 1849 en musée et abrite aujourd’hui un des chefs d’œuvre de la peinture mondiale : le retable d’Issenheim de maître Mathias Grünewald
Colmar : le musée Unterlinden : le cloître
Colmar : le musée Unterlinden : le cloître

5.3.2.2.3. Les Catherinettes

Colmar : l’église des Catherinettes
Colmar : l’église des Catherinettes

Le choeur de l'église des Catherinettes (1371), privé de son chevet à pans coupés, compte encore cinq travées. La nef date de 1436.

5.3.2.3. Marmoutier : l’abbatiale

Marmoutier, l’abbatiale : l’intérieur de l’édifice
Marmoutier, l’abbatiale : l’intérieur de l’édifice

A l'abbatiale de Marmoutier, les collatéraux appartiennent à une première campagne gothique entreprise vers 1225. Si les fenêtres ont été élargies au début du XVIè, certaines sculptures sont nettement d'obédience strasbourgeoise.

La nouvelle nef, entreprise vers 1260, interprète à sa façon la grande leçon de clarté, de lisibilité et de gravité sereine que dispense la cathédrale de Strasbourg. Le triforium disparaît mais l'étroitesse de la zone de mur inarticulé est telle que l'on s'achemine vers une élévation à deux étages. A l'extérieur, les arcs-boutants reposent sur une colonnette, mais le rythme des travées n'est plus marqué comme à Strasbourg par une autre colonnette qui rejoint la toiture et qui se termine en clocheton.

5.3.2.4. Neuwiller les Saverne : l’abbatiale

Neuwiller les Saverne : l’abbatiale Saints Pierre et Paul : la façade de 1773 et la tour de croisée
Neuwiller les Saverne : l’abbatiale Saints Pierre et Paul : la façade de 1773 et la tour de croisée

L’abbatiale Saints Pierre et Paul est un résumé de l’architecture sur plus de 1000 ans : la façade a été érigée après 1768 avec ses statues allégoriques. La nef est du XIIIè avec les deux premières travées gothiques (1220-1260) et la travée s’ouvrant sur le transept romane (1180). Le choeur est à base romane et à voûtes gothiques. A l’arrière, la chapelle saint Sébastien est de pur style roman.

La nef, commencée au début du XIIIè en style roman tardif est complétée par deux doubles travées à voûtes sexpartites. Là aussi on observe l'alternance des supports, une pile forte et une pile faible à noyau cylindrique accompagnées de quatre colonnettes. Entre les arcades et les fenêtres hautes règne un bandeau qui veut suggérer une élévation à deux étages. Mais la nouveauté, c'est le faisceau de trois ou de cinq éléments qui prend appui sur le tailloir des chapiteaux à crochets et qui monte à l'as saut des voûtes. A l'extérieur, des arcs-boutants haut placés scandent avec placidité le mur gouttereau. Cette architecture occupe une place à part dans le concert du gothique alsacien. Neuwiller, qui dépend de Metz, doit manifestement une partie de son inspiration à la nouvelle cathédrale de cette ville, en construction depuis 1239, et dont les attaches rémoises sont patentes.

5.3.2.5. Rouffach : les Franciscains

Rouffach : l’église des Récollets (Franciscains)
Rouffach : l’église des Récollets (Franciscains)

Ancien couvent des Récollets Franciscains, l’église Ste Catherine est un des rares édifices d’un ordre Mendiant de la fin du XIIIè encore bien conservé. L'église est entreprise en 1250 et va jouer un rôle important dans le développement de l'architecture des Ordres Mendiants en région rhénane.

Son choeur non voûté se compose de trois travées oblongues et d'un chevet polygonal dont la baie axiale est tripartite. Les contreforts se réduisent à des pilastres de section triangulaire. Sa nef non voûtée, à collatéraux élancés comprend six travées reposant sur des colonnes sans chapiteaux. A la place des fenêtres hautes se trouvent des oculi, et la large zone de mur inarticulé était jadis animée par de grandes baies aveugles qui s'ouvraient dans leur partie inférieure par des ouvertures géminées, à l'instar de certaines habitudes cisterciennes. Ces fenêtres ne se trouvaient pas au-dessus des arcades, dans l'entre - travée. Ce refus très net de la scansion verticale est rare dans l'architecture de l'époque et ne trouvera d'ailleurs pas d'imitateurs.

5.3.2.6. Walbourg : Sainte Walpurge

Walbourg: le clocher de l’église vu du sud
Walbourg: le clocher de l’église vu du sud

L’église gothique Ste Walburge est édifiée à partir de 1456 par l’abbé Bourcard de Müllenheim et consacrée en 1465. Elle s’ouvre par une façade pignon que soutiennent deux contreforts. La nef, unique, est romane jusqu’à hauteur des fenêtres. Elle possède plusieurs intéressantes sculptures: un bénitier aux armes des Prechter en flamboyant (Fin XVè), un Saint Sépulcre, une Ste Walburge, une Ste Cène, un St Philippe et un St Jacques de 1481, une Ste Barbe et une Ste Agnès de la même époque.

L’église de Walbourg
L’église de Walbourg

Le choeur, érigé entre 1456 et 1461 est polygonal à quatre travées et voûté en résilles avec des belles clés. Le chevet est éclairé par de magnifiques verrières réalisées par Pierre Hemmel d’Andlau vers 1465. La lecture de cette véritable bible de lumière se fait de gauche à droite et du haut vers le bas: L’annonce faite à Anne, l’annonce à Joachim, Naissance de Marie, vie de la Vierge, vie et Passion du Christ, vie de Jean Baptiste... le créateur n’a pas oublié les donateurs, les Müllenheim. Dans le choeur, on peut encore admirer une custode finement sculptée ainsi que des fresques présentant les Apôtres et les Pères de l’Eglise.

Le portail principal s'orne d'un tympan rectangulaire à décor aveugle qui s'inscrit dans la descendance lointaine des Dominicains de Strasbourg.

L’église de Walbourg : vitrail de Pierre Hemmel d’Andlau
L’église de Walbourg : vitrail de Pierre Hemmel d’Andlau
L’église de Walbourg
L’église de Walbourg

5.3.2.7. Westhoffen : saint Martin

Westhoffen : l’église saint Martin
Westhoffen : l’église saint Martin

L’Eglise St Martin est un petit bijou de l’art gothique alsacien, église-halle commencée en 1280 et achevée en 1330 comportant une nef et deux larges collatéraux.

Le choeur polygonal court se greffe sur le transept incorporé qui ne se distingue de la triple nef que par des colonnes plus fortes et par le clocher de croisée partiellement démoli et caché sous les combles. Il porte des vitraux dont de larges fragments remontent aux XIII-XIVè.

La façade - pignon au portail fleuri (1320) est supprimée lors de l'agrandissement néo-gothique au XIXè qui déplace aussi le clocher du transept en façade.

Due à l'architecte Conrad, jadis enterré au pied du clocher, l'église Saint Martin a été imitée à Reinacker, et a influencé celle de Schotten im Vogelsberg ou d’Estavayer le Lac dans le canton de Neuchâtel.

Westhoffen, saint Martin : Christ bénissant et Christ apparaissant à Marie Madeleine. Panneaux du chœur. Vers 1280
Westhoffen, saint Martin : Christ bénissant et Christ apparaissant à Marie Madeleine. Panneaux du chœur. Vers 1280
Westhoffen, saint Martin : Saint Jean l’Evangéliste. Panneau du vitrail du choeur. 1302
Westhoffen, saint Martin : Saint Jean l’Evangéliste. Panneau du vitrail du choeur. 1302

5.3.2.8. Bâtiments divers

5.3.2.8.1. Bergheim : Notre Dame de l’Assomption

L’Eglise Notre Dame de l’Assomption, consacrée en 1347, domine la zone est de la cité et est en partie fortifiée. Elle comporte de gothique le choeur polygonal et le clocher occidental à portail sculpté.

Bergheim : l’église
Bergheim : l’église
Bergheim : vestiges d’une porte de l’église
Bergheim : vestiges d’une porte de l’église

5.3.2.8.2. Domfessel : église paroissiale

Domfessel : l’église paroissiale
Domfessel : l’église paroissiale

L'église de Domfessel, édifiée vers 1335, est l'un des rares sanctuaires homogènes du XIVe siècle en Alsace. A un robuste clocher dépourvu d'entrée succède une nef de quatre travées sans triforium reposant sur des piles cylindriques dont un segment se continue jusqu'aux voûtes, selon un procédé fréquent en Lorraine. Les arcs-boutants s'appuient sur des pilastres qui scandent les travées. Le choeur polygonal, à l'élancement caractéristique, est flanqué de deux chapelles à deux pans qui se greffent sur les collatéraux. Certains détails, comme la pénétration directe des nervures ou l'arcature décorative des bas-côtés, rappellent le triple vaisseau de Niederhaslach. On remarquera aussi le portail fondu avec la fenêtre qui le surmonte, partie qui se retrouve à la fois chez les Ordres Mendiants et en Champagne. Au total, on peut dire que cette église attachante fait la synthèse entre des influences alsaciennes et lorraines, phénomène que l'on observera plus tard à l'église de Rambervillers dans les Vosges.

Domfessel : l’église paroissiale. La porte de la sacristie
Domfessel : l’église paroissiale. La porte de la sacristie

5.3.2.8.3. Ferrette : saint Bernard de Menthon

Ferrette: l’église gothique saint Bernard de Menthon
Ferrette: l’église gothique saint Bernard de Menthon

L’église Saint Bernard de Menthon de Ferrette possède un beau chœur et une belle tour occidentale gothique, construits vers 1300.

5.3.2.8.4. Guebwiller : les Dominicains

Guebwiller : les Dominicains
Guebwiller : les Dominicains

Installés dès 1249 à Guebwiller, les Dominicains édifient au XIVè l’église qui porte leur nom. C’est une des rares églises gothiques d’Alsace à posséder encore un jubé. Le chœur, daté de 1312, comprend quatre travées et un rond-point polygonal. Il est flanqué d'un clocher à couronnement octogonal qui fait penser aux Jacobins de Toulouse.

Dans la nef, de belles fresques des XIVè et XVè représentent la crucifixion, la mission des apôtres et le cycle de St Dominique. Sur le mur du bas-côté nord une autre fresque représente la vision de Ste Catherine de Sienne.

Côté nord reste l’ensemble de bâtiments conventuels le mieux conservé d’Alsace dont il reste la chapelle de l’hôpital actuel, le cloître assez bien conservé, le réfectoire et ses belles fenêtres à remplage à trois lancettes.

Guebwiller : les Dominicains
Guebwiller : les Dominicains
Guebwiller : les Dominicains
Guebwiller : les Dominicains
Guebwiller : les Dominicains. La nef
Guebwiller : les Dominicains. La nef

5.3.2.8.5. Haguenau : Saint-Nicolas

L’Eglise saint Nicolas, fut fondée par Barberousse en 1189 ; il ne reste d’origine que la tour, gravement endommagée en 1944. L’église actuelle est élevée après 1298, sans doute par maître Dietrich, « architectus hospitalis » et s'apparente aux constructions conventuelles. Elle est sans transept, et les deux dernières travées sont du XIVè.

Haguenau: place saint Nicolas
Haguenau: place saint Nicolas
Haguenau : saint Nicolas: le retable du jugement dernier
Haguenau : saint Nicolas: le retable du jugement dernier

5.3.2.8.6. Hochfelden : Saint Wendelin

Hochfelden : la chapelle saint Wendelin
Hochfelden : la chapelle saint Wendelin

La chapelle Saint Wendelin est mentionnée en 1261. Elle est démolie en 1395 puis reconstruite en 1435 et se présente sous cette forme actuellement. Elle possède une cuve baptismale du gothique tardif.

5.3.2.8.7. Hunawihr : sainte Hune

Protégée par son cimetière fortifié du XVè siècle, l'église Ste Hune de Hunawihr (1524-1525) propose un plan assez insolite : le choeur polygonal élancé (1524), à voûte réticulée et baie axiale à trois lancettes, est flanqué de l'ancien clocher - choeur à voûte étoilée, tandis que les deux nefs sont séparées par une triple arcade, une chapelle - croisillon faisant saillie au Sud.

Hunawihr : l’église fortifiée
Hunawihr : l’église fortifiée
Hunawihr : voûte gothique de l’église
Hunawihr : voûte gothique de l’église

5.3.2.8.8. Kaysersberg : sainte Croix

Kaysersberg : l’église sainte Croix : poutre de gloire du XVè représentant la crucifixion
Kaysersberg : l’église sainte Croix : poutre de gloire du XVè représentant la crucifixion

L’église Ste Croix (Ste Marie jusqu’en 1401) a été plusieurs fois remaniée. Elle a été construite au départ en style de transition roman - gothique, au XIIIè, puis remaniée au XVè. Le portail est roman et date de 1230 et son tympan, le Couronnement de la Vierge, est inspiré par le portail du même nom de Strasbourg.

La nef se compose de trois travées dont les deux premières sont romanes. Entre nef et choeur, une poutre de gloire de plus de quatre mètres représente le Christ en gloire (XVè).

Les bas côtés sont voûtés de résilles (1448 pour le sud, 1522 pour le Nord): elles sont ornées d’un saint Sépulcre, de statues (dont un St Jacques assis de 1523, oeuvre majeure) et de deux baptistères (XIIIè-XIVè).

Le chœur polygonal, du XVè s'appuie sur une crypte hexagonale et abrite un autel avec un retable splendide, oeuvre de Jean Bongard de Colmar.

Kaysersberg, église Sainte Croix. La déploration de la croix, chef d’oeuvre de la sculpture gothique
Kaysersberg, église Sainte Croix. La déploration de la croix, chef d’oeuvre de la sculpture gothique
Kaysersberg, église Sainte Croix. Détail du portail
Kaysersberg, église Sainte Croix. Détail du portail
Kaysersberg : Eglise sainte Croix: détail de la chaire : la « Synagogue »
Kaysersberg : Eglise sainte Croix: détail de la chaire : la « Synagogue »

5.3.2.8.9. Marmoutier : chapelle saint Denis

Marmoutier : la chapelle Saint Denis du cimetière
Marmoutier : la chapelle Saint Denis du cimetière

La chapelle Saint Denis du cimetière possède un choeur rectangulaire couvert de la première voûte sexpartite d'Alsace (vers 1225), de style gothique primitif.

5.3.2.8.10. Masevaux : l'abbatiale

Masevaux : chapelle Notre Dame, accolée au côté sud du chœur de l’abbatiale saint Léger
Masevaux : chapelle Notre Dame, accolée au côté sud du chœur de l’abbatiale saint Léger

Partiellement reconstruite entre 1340 et 1380, l'abbatiale de Masevaux ne conserve de gothique (après un incendie en 1859) que le choeur de quatre travées avec chevet polygonal avec de magnifiques clés de voûte sculptées et une chapelle latérale à deux niveaux qui abrite un beau tympan de grès jaune (vers 1380) avec la Nativité et l'Annonce aux bergers. Les influences qui se manifestent dans cette oeuvre montrent que le rayonnement artistique de l'Allemagne du Sud (Nuremberg, Ulm, Augsbourg) a réussi à franchir le Rhin.

5.3.2.8.11. La Petite Pierre : chapelle castrale

L’ancienne chapelle du château (XIVè), aujourd’hui chapelle de l’Assomption, possède un choeur polygonal présentant une fenêtre axiale avec une inscription de 1417 et décoré de remarquables fresques bien restaurées.

La Petite Pierre : fresques de la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : fresques de la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè

5.3.2.8.12. Reinacker : Notre dame

Le couvent de Reinacker, voisin de Marmoutier
Le couvent de Reinacker, voisin de Marmoutier

La charmante église Notre Dame de Reinacker est peu marquée par le flamboyant. Edifiée entre 1410 et 1435 par maître Ludeman (mort en 1446), elle comporte une nef - halle à transept incorporé, comme à Westhoffen, et un large choeur à deux travées et chevet polygonal. Ce chevet à cinq pans de nonagone est le seul de ce type en Alsace, où l'octogone est de rigueur. Au clocher de croisée achevé au XVIIè siècle seulement correspond le clocher de façade englobant des chapelles superposées. Le curieux portail géminé repose sur une colonne centrale.

5.3.2.8.13. Ribeauvillé : les Augustins

Ribeauvillé : l’église des Augustins
Ribeauvillé : l’église des Augustins

Les Augustins de Ribeauvillé complètent à partir du milieu du XIVe siècle leur choeur lumineux par une triple nef sur colonnes dont la construction ne se termine qu'au XVe siècle. On remarque la disposition irrégulière des baies et le joli portail géminé (1360) surmonté d'une petite rose à six lobes.

5.3.2.8.14. Ribeauvillé : Saint Grégoire

Ribeauvillé : l’église saint Grégoire
Ribeauvillé : l’église saint Grégoire

Longue de sept travées dans son état actuel, la nef de Saint Grégoire de Ribeauvillé a été commencée au début du XIVe siècle, continuée à la fin du XIVe siècle et achevée en 1475 seulement. L'alternance des supports, maintenue en pleine maturité gothique, est un archaïsme tout à fait exceptionnel.

5.3.2.8.15. Saint-Hippolyte : église paroissiale

Saint Hippolyte : chapelle
Saint Hippolyte : chapelle

L’église formait un retranchement fortifié dans la basse ville. Elle conserve un choeur gothique voûté, nef et collatéraux des XIV-XVè « à l'italienne » où subsiste toujours une zone de paroi inarticulée. La façade est néoclassique (1822).

5.3.2.8.16. Sarrewerden : collégiale saint Blaise

La collégiale Saint Blaise de Sarrewerden se dote après 1482 d'un choeur polygonal à voûte réticulée. Dans la première travée droite se voit encore la loge seigneuriale à balustrade flamboyante.

La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè
La Petite Pierre : clé de voûte la chapelle de l’Assomption du XVè

5.3.2.8.17. Saverne : collégiale Notre-Dame

A Saverne, la collégiale Notre-Dame de la Nativité est remaniée par Hans Hammer à partir de 1493. La nef est couverte d'une voûte réticulée avec 23 clés armoriées et le collatéral nord est complété par la chapelle épiscopale délicatement voûtée. Le jubé de cinq travées voûtées en étoile (1497) se trouve aujourd'hui au fond de la nef et sert de tribune d'orgues.

5.3.2.8.18. Saverne : église des Récollets

Saverne : le cloître des Récollets
Saverne : le cloître des Récollets

A Saverne, l'église des Récollets, bâtie vers 1303, se compose d'une nef de quatre axes et d'un choeur polygonal voûté de deux travées. Un cloître un peu plus tardif, merveilleusement fleuri, s'adosse au Nord des bâtiments et séduit par ses magnifiques remplages

5.3.2.8.19. Seltz : collégiale

La collégiale de Seltz a conservé malgré les guerres un remarquable choeur polygonal, de la fin du XVè siècle, ainsi que sa chapelle méridionale de deux travées, aux voûtes compliquées ornées de clés sculptées. La nef, détruite pendant la guerre, présentait l'élévation traditionnelle : des arcades reposant sur des piles octogonales, une zone de paroi lisse et des fenêtres hautes peu développées.

5.3.2.8.20. Soultz : saint Maurice

L’église St Maurice de Soultz Haut-Rhin est un bel édifice gothique dont la construction débute en 1280 mais ne sera achevée qu’au XVIIè. Le vaisseau, entrepris vers 1320, montre des supports de plan variable (piles à huit colonnettes engagées et piles à huit pans concaves). Un faisceau d'éléments rythme puissamment les travées. L'acuité des arcades fait oublier quelque peu la paroi médiane et les petites fenêtres hautes à deux lancettes. Les arcs-boutants se réduisent à des étais à ras de toiture latérale.

L’église possède un beau portail sud.

Soultz : saint Maurice
Soultz : saint Maurice
Soultz : fresque de la crucifixion de l’église saint Maurice
Soultz : fresque de la crucifixion de l’église saint Maurice

5.3.2.8.21. Truttenhausen : église conventuelle

Mont Sainte Odile : la statue de la sainte dans le jardin du cloître.
Mont Sainte Odile : la statue de la sainte dans le jardin du cloître.

L'ancienne église conventuelle de Truttenhausen, ruinée depuis le XVIe siècle, juxtapose un clocher de 1490 à une nef simple suivie d'un choeur polygonal datant de 1468.

5.3.2.8.22. Vieux Thann : saint Dominique

Eglise paroissiale de Vieux Thann, St Dominique comprend une nef simple de la fin du XIV° siècle, remaniée au XVIIIe siècle, un clocher d'avant -choeur, du XIIIè et du XVè siècles, et un court choeur polygonal à voûte nervurée (début du XVè siècle), d'un type peu répandu dans la région.

Vieux Thann : saint Dominique
Vieux Thann : saint Dominique
Vieux Thann : saint Dominique
Vieux Thann : saint Dominique

5.3.2.8.23. Wissembourg : Saint-Jean

Wissembourg : saint Jean
Wissembourg : saint Jean

A Wissembourg, l'église Saint-Jean au plan compliqué, possède un choeur gothique du XIV, siècle, mais la nef a été remaniée au XVe siècle et pourvue en 1513 d'un collatéral nord élancé à voûtes curvilignes (reconstituées après les destructions de la dernière guerre).


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