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Auschwitz, camp de concentration nazi

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4.3. Le quotidien

Le système de contrôle et de gestion humaine
Conditions d’habitation, hygiène et santé
VĂŞtements
Nourriture
Organisation de la journée
Contacts avec l’extérieur
Le Revier

4.3.5. Organisation de la journée

C'est par sa propre expérience que le prisonnier apprend la discipline du camp, les punitions et l'horaire de la journée. Mais la solidarité des autres lui permet souvent de se rendre compte plus vite de l'atmosphère du camp et d'éviter les épreuves fâcheuses. Toutes les occupations ont lieu sur ordre ou à un signal donné. Qui ne comprend pas les ordres (en allemand) ou ne les exécute pas assez rapidement s'expose au pire.

Vers quatre heures retentit le gong du réveil. Se lever au plus vite sous les bousculades, les injures et les coups. Là où il y a des lits à trois étages et des paillasses, faire « son lit » au carré. Très peu de temps pour passer aux cabinets, se « laver » se mettre au rang devant le chaudron et prendre le « petit déjeuner ». Souvent, plus de café pour les derniers.

En rang par dix, pour l’appel sur l’« Appelplatz », ce qui facilite les calculs aux SS. L'appel du matin (et les autres) dure le temps qu'il faut pour constater la présence de tous les prisonniers, vivants et morts de la nuit... Après l'appel, ordre de former les brigades de travail (« Arbeitskommandoformieren »), au son de la musique de l’orchestre. Puis c’est le départ pour le Kommando. Passé le portail, les gardiens SS se joignent aux divers groupes.

La durée effective du travail est de onze heures (de 6 à 17 h), avec une demi-heure d'arrêt pour le déjeuner. Si le lieu de travail est éloigné, une partie des prisonniers parcourt tous les jours plusieurs, voire une quinzaine de kilomètres.

Le travail s’accomplit sous l’étroite surveillance des SS, des Kapos et de leurs chiens… Cris et coups pleuvent. Qui franchit la ligne interdite à droit aux attaques de chiens, aux coups de massue ou à une balle. Beaucoup y sont poussés par les SS, car il y a une récompense au bout : éloge ou permission pour avoir abattu un détenu « au cours d'une tentative d'évasion »…

Le soir, retour au pas et en rangs, avec fouille au portail et comptage. Puis, après l'appel du soir, le « dîner » et vers 21 heures, l'ordre du silence de la nuit pendant lequel nul n'a le droit de quitter les bâtiments d'habitation. Parfois le silence est troublé par des coups de feu lorsqu'un prisonnier, désespéré, tente de se jeter sur les barbelés. « Se jeter sur les barbelés », c’est dans le jargon du camp, chercher à se suicider en se jetant sur les fils de la clôture du camp et sous la balle des gardiens.

Certains appels sont redoutables, car ils peuvent durer des heures dans toutes les conditions et par tous les temps, lorsque par exemple les SS constatent une évasion… Un appel, en novembre 1940, dura de midi à minuit sous la neige, et coûta la vie à 120 détenus, soit le dixième des détenus alors présents… En 1941, en cas d'évasion, on choisit à l'appel du soir une quinzaine de prisonniers du block de l'évadé et on les condamne à mourir de faim.

Particulièrement pénible pour les femmes prisonnières du KZ Auschwitz est l'appel général pendant lequel les SS procèdent à des « sélections », faisant sortir des rangs les femmes malades, inaptes au travail qui sont liquidées dans les chambres à gaz. L'appel général dure une quinzaine d'heures et les prisonnières doivent rester tout ce temps là en dehors des baraques.

Auschwitz-Birkenau : un appel
Auschwitz-Birkenau : un appel

Comme procédés de terreur, les autorités SS ont très fréquemment recours au système extrêmement développé de punitions infligées aux prisonniers

  • interdiction d'envoyer et de recevoir des lettres ;
  • exercices punitifs ;
  • travail punitif pendant le temps libre ;
  • privation de nourriture (pas de « dĂ©jeuner » tout en continuant Ă  travailler Ă  plein temps) ;
  • peine du fouet, administrĂ©e publiquement et pendant laquelle le puni compte les coups en allemand ;
  • peine du « poteau » (le prisonnier est pendu par les mains attachĂ©es et tordues dans le dos) ;
  • compagnie disciplinaire « Strafkompagnie » ;
  • sĂ©jour dans les cellules du « Bunker », la prison du camp…



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