La Tunisie
2.6. La Tunisie ottomane : 1574-1881
Les ottomans : 1574-1659
Les beys : 1659-1857
Le protectorat français : 1857-1881
2.6.3. Le protectorat français : 1857-1881
Les difficultés débutent en 1815 avec une révolution de palais mettant sur le trône Mahmoud et son fils Hussein de la branche aînée de la dynastie, aussi cupides que médiocres. Le déséquilibre des échanges est le résultat de l'interdiction de la course par les puissances Européennes, la concurrence des produits manufacturés européens, la baisse du cours de l'huile et des grains, les dépenses somptuaires du régime. En 1830, la France conquiert l'Algérie et la Turquie reconquiert Tripoli. Pris entre ces deux puissances et ruiné économiquement, le bey Ahmed (1837-1855) se place sous la protection de la France. Sous la pression de son puissant allié, la Tunisie tente de s'engager sur la voie des réformes. En 1857 un pacte fondamental établit l'égalité de tous les Tunisiens devant la loi et en 1861 est mise en vigueur une Constitution.
Mais la malveillance du favori du bey entraîne la ruine économique du pays. Une insurrection générale en 1864 est prête de renverser le régime. En 1869, après l'échec de trois emprunts à la France, Paris impose au bey la réorganisation de ses finances. Le contrôle international consacre la mise sous tutelle du pays par la France. Une commission internationale animée par le « bey Villet » se charge de redresser l'économie du pays. Malgré la défaite de 1870 et la tentative de l'Angleterre d'étendre son influence, les Français maintiennent leurs positions. En 1878, au congrès de Berlin, la France reçoit la Tunisie comme part des dépouilles de l'Empire Ottoman. Mais à Tunis, les français se heurtent aux ambitions Italiennes. Après 3 ans de lutte pour la chasse aux concessions entre le consul Roustan et le consul Maccio, Jules Ferry décide d'intervenir.